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Tizi Ouzou

Des familles élèvent leurs moutons à la maison!

Cette nouvelle tendance est justifiée par une volonté d’atténuer l’impact des frais sur leur bourse.

Le mouton revient sur le devant de la scène, ces derniers jours, à l'occasion de l'Aïd El Adha, qui coïncide avec la journée du mardi 20 juillet. Il est actuellement l'une des préoccupations des ménages, qui cherchent à en trouver un, pour le meilleur prix possible. Aussi, les points de vente, ouverts
à cet effet, sont quasiment pleins de monde, ainsi que les marchés hebdomadaires qui sont encore incontournables pour les pères de famille qui cherchent la bonne occasion. Selon l'avis général, les prix sont meilleurs que ceux appliqués l'année passée, à la même occasion.
Pour en savoir un peu plus, nous nous sommes rendus dans certains points de vente, qui s'avèrent être des places improvisées par des éleveurs généralement occasionnels. Ce sont de simples citoyens qui ont élevé des moutons spécialement pour la circonstance. «Chaque année, j'achète deux à quatre petits agneaux que j'élève à la maison durant le printemps. A l'Aïd, je me retrouve avec un mouton de l'Aïd, pour ma famille et le reste, je le vends pour acheter des vêtements aux enfants ainsi que le reste des achats de l'Aïd».
L'astuce de notre interlocuteur est, en fait, partagée par beaucoup de pères de famille. Ces dernières années, ce moyen d'affronter les dépenses de l'Aïd, n'est pas réservé exclusivement aux citoyens habitants les zones rurales. Bien au contraire, beaucoup de familles habitant surtout dans la périphérie des villes recourent à ce procédé.
«Oui, j'élève quelques moutons dans une baraque que je monte sous mon balcon. J'achète des bottes de foin. C'est un travail qui ne nécessite pas beaucoup d'effort. Je les nourris le matin et le soir. Quelques jours avant l'Aïd, je les emmène au marché. C'est pour moi le moyen d'assurer les dépenses de l'Aïd, sans toucher à mon petit salaire» raconte un citoyen de la ville de Draâ Ben Khedda. Par ailleurs, beaucoup de citoyens ne sont pas au courant de la présence de points de vente, comme les années précédentes. «Je ne cherche même pas si les services concernés ont mobilisé des points de vente ou non. Je ne compte pas sur eux. Mon mouton, je l'achète auprès des éleveurs qui me le gardent jusqu'à la veille de l'Aïd. Parfois, je ne le vois que le matin de l'Aïd quand le vendeur me le ramène», témoigne un père de famille à Tigzirt. Cependant, cette année, les prix sont abordables de l'avis de beaucoup de nos interlocuteurs. «Tu peux en trouver selon tes moyens. Il y en a pour toutes les bourses. Moi personnellement, j'ai acheté un mouton à 28 000 dinars.
Ce n'est pas un gros mouton mais il suffit largement pour rendre heureux les enfants» témoigne un homme à la soixantaine, retraité de l'éducation.
«Tu peux acheter de 25 000 jusqu'à 65 000. C'est selon tes capacités financières. Cette année, il y en a pour toutes les bourses», affirme un autre citoyen. Enfin, il convient de mettre l'accent sur ces nouveaux moyens, inventés par les familles pour atténuer l'impact des frais sur leur bourse. Des moyens ingénieux qui renseignent sur les capacités à s'adapter à toutes les difficultés. Le génie populaire a fait que les familles ont su se remettre à l'élevage, même rudimentaire, assurant, ainsi, le mouton de l'Aïd à moindre frais, ainsi que l'achat des vêtements et les autres frais en vendant les autres moutons élevés durant, toute l'année.

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