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Marché du rond à béton

Des amendements et des interrogations

Les articles des lois de finances amendés ces dernières années, ont entraîné un recul de la production et le licenciement d'un nombre important de travailleurs, ont-ils déploré.

La filière du rond à Béton pourtant prometteuse connaît paradoxalement une certaine instabilité. Les lois qui encadrent cette activité en seraient, en grande partie responsables. Les articles des lois de finances amendés ces dernières années, ont entraîné un recul de la production qui s’est immanquablement traduit par des licenciements d’un nombre considérable de travailleurs. C’est ce qu’ont déploré des opérateurs du secteur, lors d’une réunion de la Commission des affaires économiques, de développement, de l’industrie, du commerce et de la planification à l’Assemblée populaire nationale, autour du marché du rond à béton et des difficultés auxquelles font face leurs entreprises. « L’amendement de certains articles des lois de finances, ces dernières années, a entraîné un recul du taux de production de leurs usines et le licenciement d’un nombre important de travailleurs », ont-ils regretté. C’est donc tout à fait légitimement, qu’ils ont demandé à être associés aux amendements des textes de lois qui encadrent une activité qu’ils connaissent sur le bout des doigts.
Ecoutons les, leurs interventions sont édifiantes à ce propos. Le gouvernement doit s’ériger en vigile pour « assurer la stabilité de l’application des textes de loi et interdire la promulgation de toute instruction sans retourner aux partenaires producteurs », a souhaité Ali Kessab, directeur général de la société de production du rond à béton KBF Steel Group. Des investissements à long terme pourraient en pâtir, voire cesser, dès la promulgation de certaines instructions, notamment les augmentations de la TVA et des taxes douanières, a prévenu ce dirigeant dont l’entreprise produit 1750000 tonnes de rond à béton, annuellement et emploie 1200 travailleurs. L’existence d’une grande capacité de production et une prédisposition à l’exportation, confrontées au monopole des matières premières sur le marché national et la non-disponibilité de la matière première sur le marché européen, contre leur cherté dans les pays asiatiques, a été relevé par Mohamed Abarcha directeur général de la Société de fer à Sétif.
Il y a sur le marché national, actuellement, 12 producteurs de produits finis qui attendent la mise à disposition de sources stables de matière première, a-t-il souligné, estimant que la production des trois complexes nationaux en la matière n’est pas suffisante. Le manque de disponibilité de la matière première indispensable à l’approvisionnement de son activité industrielle (le plomb) a été mise en exergue par le directeur général de la société de production des batteries des véhicules Frixion Oran.
L’exportation du plomb se fait « sur la base de 1000 dollars la tonne, alors qu’il est importé à 2800 dollars la tonne, d’où la nécessité d’interdire l’importation de cette matière première » a-t-il noté. « Ce problème est susceptible d’éliminer la filière batteries automobiles définitivement, » en Algérie, a-t-il averti, appelant, dans la foulée, à l’annulation de l’ordonnance interministérielle du 23 juin 2021, définissant les mécanismes d’exportation de certains produits et matières issus de la transformation et du recyclage des déchets ferreux et non ferreux. Il faut savoir que la filière « batteries automobiles » compte 14 industriels et 5000 employés qui risquent de rester sur le carreau. L’absence de stabilité en matière de lois et la hausse des prix des frets maritime et aérien, outre la surcharge du port et l’indisponibilité des navires cargos sont autant d’entraves qui se posent à l’exportateur en particulier et au secteur en général, a indiqué, de son côté, le président de la Fédération nationale des exportateurs algériens, Fethi Aoun, qui a appelé à la révision de l’instruction n°06-2021 de la Banque d’Algérie, relative aux modalités d’ouverture et de fonctionnement du compte devise commerçant et du compte devise professionnel non commerçant pour concrétiser la démarche du gouvernement, à savoir la promotion des exportations nationales. Les opérateurs ont été finalement appelés par le président de la Commission des affaires économiques, Ismail Kouadria, à établir des rapports détaillés sur leurs préoccupations, en vue de les soumettre aux ministères concernés. Seront-ils entendus ? Affaire à suivre...

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