De l’OUA à l’UA

La Journée de l'Afrique, coïncidant avec le 25 mai de chaque année, a été célébrée hier en Algérie. Organisée par le ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, la cérémonie a été marquée par la présence de nombreux diplomates accrédités en Algérie. Cette halte marque les 61 ans de l'Organisation de l'Union Africaine (OUA), créée en 1963 avant qu'elle ne change d'appellation pour devenir, depuis Durban 2002, l'Union africaine. Premier à intervenir par visioconférence en sa qualité de président exécutif de l'UA, le président mauritanien, Mohammed Ould Ghazouani, a mis en relief les défis qui attendent le continent, notamment la sécurité, la paix et le développement économique. Rendant hommage aux pionniers et fondateurs de l'Organisation panafricaine, le président mauritanien a souligné les valeurs devant aider le continent à réaliser ses objectifs. Il cité dans ce sens «la solidarité, l'unité et l'intégration». Pour lui, les enfants et les dirigeants de l'Afrique doivent garder en tête les principes défendus par les pionniers au lendemain des indépendances. Le président exécutif de l'UA a insisté également sur «la sécurité alimentaire» qui constitue la condition de toute souveraineté. Pour sa part, le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, Lounes Magramane, a mis en avant l'engagement de l'Algérie, sur plusieurs décennies, pour asseoir la paix et la sécurité en Afrique. En plus de la position de principe de l'Algérie en faveur de la paix dans le continent, Magramane s'est arrêté sur ce qu'a fait l'Algérie pour le développement économique de l'Afrique. Magramane a énuméré, à ce propos, les projets d'intégration africaine et d'autres grands projets structurants dans lesquels l'Algérie a joué un grand rôle. Il s'agit de plusieurs projets continentaux susceptibles de contribuer au développement africain, dont la route de l'unité africaine, la dorsale transsaharienne à fibre optique et la route Tindouf-Zouerate (Mauritanie). Magramane est revenu, en outre, sur le combat que mène l'Algérie au sein de l'ONU pour les causes justes. Il s'agit notamment du combat du peuple sahraoui pour son autodétermination et celui du peuple palestinien qui subit les agressions de l'entité sioniste. Dénonçant ainsi la situation qui prévaut à Ghaza, l'intervenant a pointé du doigt «le double standard» des puissances occidentales et celui des instances onusiennes. Il a réitéré, à cet effet, l'engagement de l'Algérie à défendre toutes les causes justes et la solidarité du pays avec l'Afrique. Il a plaidé, dans ce sens, pour un ordre mondial dans lequel l'Afrique sera mieux représentée. «L'Afrique est historiquement lésée», a-t-il affirmé, en s'appuyant sur cette réalité que l'Afrique ne compte aucun représentant permanent au sein du Conseil de sécurité de l'ONU.