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Après la mercuriale, place aux vêtements de l’Aïd

D’une flambée à l’autre!

Sans le nommer, le président de la Fédération algérienne des consommateurs accuse le gouvernement de « gérer le marché par des décisions administratives ». Il appelle à des décisions d’urgence pour sauver le pouvoir d’achat des Algériens.

Décidément, les ménages ne sont pas au bout de leur peine durant ce mois de Ramadhan. Après que les prix des produits alimentaires ont atteint des chiffres records, du jamais vu, il semblerait que ce soit le tour des vêtements de l'Aïd. Zaki Hariz, président de la Fédération algérienne des consommateurs, a tiré, hier, la sonnette d'alarme. Invité du forum du quotidien El Moudjahid, ce consumériste a affirmé que les citoyens ont fait part d'une flambée des prix du prêt-à-porter, par rapport à l'an dernier où nous étions pourtant en plein «pic» de la Covid-19. «Les prix des vêtements ont connu une augmentation variant entre 30 et 40%», souligne-t-il. Il évoque également le problème de disponibilité de certains vêtements. «Cela se fait, notamment, pour les tailles 16-18 ans et les big sieze», assure le président de la FAC. Il évoque également un problème de qualité de certains habits de prêt-à-porter, assurant qu'elles ne répondaient à aucune «norme». À la veille de l'Aïd El Adha, les parents risquent donc de trouver des difficultés à habiller leurs enfants. Non seulement ils vont payer cher, mais pour des produits dont la qualité laisse à désirer! Un nouveau coup dur pour les budgets déjà bien entamés, après un mois de Ramadhan des plus durs. Mais comme le souligne si bien Hariz, tant que l'on dépendra de l'importation, il ne faut pas s'attendre à des miracles. «On doit augmenter la production locale en proposant une véritable production algérienne. Les Syriens présents en Algérie, dont le pays est réputé pour le textile, devraient investir dans ce domaine», soutient-il. C'est le même constat qu'il fait pour tous les autres produits consommés dans le pays. «On importe 80% de notre consommation. Tant que l'on ne réduira pas ce chiffre, on ne contrôlera jamais le marché», a-t-il assuré. Toutefois, ce protecteur des intérêts du consommateur soutient qu'il ne s'agit pas là de la seule raison qui fait que les prix ont atteint des chiffres records jamais égalés. Ainsi, il parle du contexte mondial liée à la crise ukrainienne et au coronavirus qui a provoqué une inflation à travers le monde entier. «La différence est qu'en Algérie, cela a commencé depuis plus d'une année, avant que cela n'empire au début de l'année en cours», atteste-t-il rappelant au passage les graves pénuries d'huile, de lait et de semoule qui sont devenues chroniques. Sans le nommer, le président de la Fédération algérienne des consommateurs accuse le gouvernement de «gérer le marché par des décisions administratives». Il parle des limites de son «plan anti-flambées du Ramadhan» qui a été un échec total. «Il est la preuve même de ces décisions administratives qui ne font rien que compliquer davantage la situation», poursuit-il, avec colère, car il estime que l'Exécutif a failli dans la planification, l'anticipation et la prise de décisions et d'orientations claires à même de permettre de réguler le marché. À l'image des marchés de la «Rahma» qu'il juge comme étant une «mesure éphémère», à l'efficacité limitée. C'est dans ce sens qu'il appelle à prendre de vraies mesures, loin du populisme, à l'image de la création d'hyper-marchés à travers le pays et l'ouverture au hard-discount. Une ouverture qu'il préconise aussi pour la concurrence, soutenant que les monopoles doivent être cassés afin de rééquilibrer les prix alors que le Conseil national de la concurrence a disparu des radars, avec ce gouvernement. Les citoyens auront donc à payer une facture salée durant ce mois sacré. «Cela risque d'empirer si des décisions claires ne sont pas prises, le plus vite possible», estime-t-il, non sans rappeler que l'inflation n'a pas touché que les produits alimentaires mais tout ce qui concerne la vie quotidienne des Algériens. «Médicaments, services, cosmétiques, prêt-à-porter, transports, restaurations,... bref, tout a augmenté», insiste-t-il, arguant qu'il faut arrêter de «contenter» les besoins des Algériens dans le pain et le lait. Pour lui, en 2022, le monde a évolué, l'Algérie aussi. «Les besoins sont plus importants. On doit aussi changer notre mode de consommation, à l'image du pain blanc qui doit devenir du pain complet et de meilleure qualité», conclut-il non sans lancer un «SOS», afin de sauvegarder ce qui reste du pouvoir d'achat des citoyens...

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