Challenge réussi à Tizi Ouzou

C'est enfin la délivrance pour les citoyens de cinq communes de la wilaya de Tizi-Ouzou et pour d'autres communes de la wilaya de Béjaïa. Lorsque le dialogue s'installe, tous les problèmes finissent toujours par avoir des solutions. C'est ainsi le cas du projet de raccordement des agglomérations situées sur le flanc nord-est de la wilaya de Tizi-Ouzou à partir du réseau de gaz naturel qui chemine vers la wilaya de Béjaïa. À l'arrêt pour cause d'oppositions depuis trois années, les travaux de pose de la conduite (16 pouces) entre la commune de Fréha (wilaya de Tizi-Ouzou et Sidi Ayad, dans la wilaya de Béjaïa reprendront dans les jours qui viennent, suite à la levée des oppositions de quelques citoyens grâce au dialogue mené par les parties concernées à savoir le wali de Tizi-Ouzou, Djilali Doumi, le président de l'APW, Mohamed Klalèche ainsi que les élus des communes touchées. Aussi, avec ce dénouement heureux, le taux de raccordement au gaz naturel à travers la wilaya de Tizi-Ouzou atteindra les 100%. Les localités ayant souffert de ces oppositions sont Akerrou, Zekri et Aït Chaffa, trois communes, qui viennent ainsi compléter le tableau, outre celles relevant de la wilaya de Béjaïa auront ainsi accès à ce mode de vie très important.
À noter que les travaux de ce réseau s'étendent sur une distance de 51 kilomètres stoppés net par des oppositions entre Azazga et Zekri par des citoyens qui se plaignent du tracé. Ces derniers ont soulevé l'impact de ce dernier sur l'avenir de leurs terres et ont demandé un contournement. En fait, il a été constaté depuis des années maintenant que les oppositions reposaient sur des arguments pouvant être réglés avec un simple dialogue. C'est d'ailleurs le cas des centres d'enfouissement technique (CET) qui ne sont encore pas réalisés à cause des empêchements. Sur le terrain, nous avons constaté que lesdites oppositions des citoyens se résumaient à l'emplacement à proximité des habitations. Ces derniers vont jusqu'à proposer d'autres terrains pour signifier qu'ils ne s'opposent pas juste pour s'opposer et qu'ils sont toujours ouverts au dialogue avec les autorités concernées. La proximité des CET avec des villages soulève des appréhensions et des craintes sur la santé des populations et l'impact sur les eaux souterraines. Des peurs compréhensibles et qu'il suffit de lever par d'autres études de localisation de ces projets. Il a été même constaté que les oppositions aux réseaux AEP et au gaz naturel se résument globalement au tracé et à son impact sur les terres. Dans la majeure partie des cas, les opposants proposent un changement de ce tracé afin de le remettre sur les côtés au lieu de traverser les parcelles par le milieu.
Enfin, notons que le raccordement au gaz naturel des communes les plus éloignées a grandement amélioré le cadre de vie des citoyens. C'est le cas notamment des A.P.C. qui se retrouvent chaque hiver coupées du monde par l'enneigement. Il y a juste quelques années, les pénuries de gaz butane et les difficultés de sa distribution à cause des conditions climatiques rendaient la vie insupportable aux citoyens de ces cités.