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Salah Goudjil, président du conseil de la nation

«Ce que doit reconnaître la France»

La façon de penser des algériens s’est radicalement métamorphosée à partir de ces événements.

Avec un sens aigu de la responsabilité historique et une mémoire vivace, Goudjil a appel, lors d'in entretien télévisé sur la chaîne publique nationale, aux faits historiques ayant jalonné les événements du 8 Mai 1945. Le deuxième homme de l'État algérien a estimé que «l'un des grands dossiers de la mémoire que nous devons aborder dans les négociations avec la France, est le nombre d'Algériens qui ont participé à ces deux guerres mondiales. Ceux qui ont été mobilisés et ceux qui sont morts ou portés disparus à l'issue de ces mobilisations». Pour le moudjahid Salah Goudjil, «ce n'est pas suffisant d'en parler dans les chaînes de télévision et de se remémorer entre nous. Il faut l'enseigner et dire à nos enfants dans les écoles et les institutions nationales, ce qu'a fait la France en Algérie... Ce n'était pas un colonialisme ordinaire, c'était un colonialisme autoritaire», s'insurgera-t-il. Revenant aux événements du 8 Mai 45, il dira en substance: «Il y avait une étape cruciale liée directement à la Seconde Guerre mondiale et à la défaite de la France et sa division, avec la naissance du gouvernement de Vichy, ce qui amené à la mobilisation des Algériens». Il liera également les événements du
8 Mai 45 à l'avènement des Américains en Algérie, et la fameuse déclaration du président américain au sujet de l'autodétermination des peuples quant à leur liberté. Il s'attardera longuement sur les péripéties des événements tragiques du 8 Mai et le processus politique ayant amené au déclenchement de la Guerre de Libération nationale.
En 1943, la France a commencé à mobiliser les Algériens pour participer à la Seconde Guerre mondiale et à libération de la France.
«Les défunts Boudiaf, Ben Bella, Ben Boulaid ont participé à cette guerre avec les moyens américains», dira-t-il, avant de préciser: «les Algériens sont partis à Naples puis à Rome, en Italie». Il citera aussi «ces soldats prisonniers italiens et allemands, qui ont été ramenés en Algérie, et qui ont été armés pour participer aux massacres du 8 Mai 1945. Alors que les Algériens défendaient encore la France en Europe ou se trouvaient encore sur le territoire français «Nous avons décidé de manifester pacifiquement en Algérie, à l'instar de ce qui se fait dans le monde entier pour fêter la victoire contre le nazisme. Mais la France coloniale en a voulu autrement...». Face à cette tragédie, le deuxième homme de l'État raconte comment «la façon de penser des Algériens s'est radicalement métamorphosée». Il citera au passage aussi, les simulacres d'élections parlementaires, qui ont vu «la participation du MTLD et la naissance de deux collèges de députés ou de délégués, avec une fraude électorale massive». D'où cette «conviction qui s'est forgée, que le travail politique n'est pas suffisant. Il fallait passer à l'action armée...
En 1947, naitra l'OS». Il expliquera étapes par étape, comment les militants ont été dispatchés dans les différentes wilayas du pays, afin de permettre un maximum d'adhésion et un élargissement du territoire des actions. «Toute la région vivait un chamboulement et un vent de liberté soufflait sur le nord de l'Afrique et le Maghreb, avec l'indépendance de la Lybie en 1951, la rébellion en Tunisie et au Maroc et l'arrivée des officiers libres en Egypte et à leur tête Djamel Abdennacer», dira-t-il. Il étoffera son récit télévisé par l'évocation de certaines haltes, comme celle de la naissance du mouvement.
«Les amis du Manifeste auquel se sont joints tous les Algériens». Une adhésion massive à ce Mouvement politique national, qui traduit l'aspiration des Algériens à la liberté et à l'indépendance. «À l'époque, j'étais encore un élève... On nous demandait d'inscrire notre nom et prénom dans cette pétition. C'était presque un sondage pour voir l'adhésion des Algériens», dira-t-il. De récit en récit, il racontera comment le manifeste avait atterri entre les mains des leaders politiques algériens à l'étranger, en vue de la mondialisation de la question algérienne au sein des instances internationales. «C'est Ferhat Abbas qui l'a remis au consul général des USA à Alger».
Le président du Sénat, une véritable mémoire vivante de la révolution, a également parcouru les différentes haltes de cette étape cruciale de la révolution algérienne. 

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