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Terrorisme, énergie, guerre en Ukraine

Ce que cherche l'Europe en Algérie

Le diplomate européen a transmis le voeu de l'UE de voir «l'Algérie peser de tout son poids pour mettre fin à la guerre russo-ukrainienne».

Arrivé avant-hier en soirée, le Haut représentant de l'Union européenne pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, vice-président de la Commission européenne, Josep Borrell est entré, hier, dans le vif de sa mission algéroise. Dans sa valise, le diplomate apporte des propositions de ses pairs européens et a pris connaissance des exigences algériennes dans tous les domaines. Il va sans dire que la nouvelle donne géopolitique crée de nouvelles réalités et également de nouveaux écueils. Parmi ceux-ci, et Borell en a fait état dans sa déclaration à la presse, la suspension de toute relation entre l'Algérie et l'Espagne préoccupe l'UE et le chef de sa diplomatie estime nécessaire de travailler ensemble pour une solution convenable. Il a aussi défendu l'accord d'association en affirmant clairement que des investissements européens sont entravés en Algérie, une sorte de réponse aux accusations que porte l'Algérie à l'endroit de l'accord d'association. Mais aussi une réelle mésentente entre les deux parties. L'homme qui donne l'impression de n'avoir pas écouté ses interlocuteurs algériens évoque les droits de l'homme et la liberté d'expression, comme partie intégrante des valeurs que défend l'UE et qui devraient être partagées par ses partenaires. Borell n'a fait allusion à aucun fait. Il a pris le soin de précéder ce point par des félicitations qu'il a adressées à l'Algérie pour son élection au Conseil des droits de l'homme de l'ONU. Il a exprimé une attente européenne pour une coordination des efforts avec l'Algérie «afin de poursuivre la lutte contre le terrorisme dans la région du Sahel». À ce propos, le Haut représentant de l'Union européenne a préconisé la promotion d'un dialogue de haut niveau sur les questions de sécurité régionale. Pour Borell, «l'Algérie est un partenaire-clé de l'Union européenne dans la lutte contre le terrorisme». Le diplomate européen a affiché la disponibilité de l'UE à intensifier sa coopération avec l'Algérie dans le cadre des opérations de récupération de l'argent public algérien détourné et placé dans les banques européennes. L'on peut donc espérer l'établissement d'un mécanisme transparent en Europe à même de débusquer les détenteurs de fortunes mal acquises, dont certains sont connus de tous. Au plan bilatéral toujours, Josep Borrell est paru assez enthousiaste à l'évocation du dossier des énergies renouvelables. Insistant sur le formidable potentiel de l'Algérie en la matière, il a affiché une volonté européenne en faveur d'un partenariat prometteur dans cette filière. Sans citer explicitement le gazoduc algéro-italien, il a souligné la densité des échanges entre l'Algérie et l'Union européenne en matière de gaz naturel, précisant que l'Algérie exporte 50% de sa production vers l'Europe. Le chef de la diplomatie de l'EU affirme la volonté des 27 pays membres d'aller bien plus loin et construire un partenariat durable dans le domaine du renouvelable. Il semble au vu de l'instance de Borell que cette question est déjà tranchée outre-Méditerranée: l'Algérie est une destination énergétique sûre et définitive. Au plan international, Borrell a transmis le voeu de l'UE de voir «l'Algérie peser de tout son poids pour mettre fin à la guerre russo-ukrainienne». Une demande qui intéressera certainement les Russes, à quelques mois de la visite du président Tebboune à Moscou.

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