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Gel du commerce entre Alger et Madrid

C'est l'Espagne qui perd le plus

La crise avec Madrid dont le gouvernement avait décidé de soutenir le plan marocain d'autonomie au Sahara a impacté, notamment le secteur de l'énergie, le tourisme et le secteur de l'industrie céramique.

Près de deux mois que l'Algérie a suspendu le Traité d'amitié signé avec l'Espagne comme réaction au revirement brusque du gouvernement Sanchez sur la question du Sahara occidental, qui a fait que des entreprises espagnoles subissent des conséquences négatives. Cela touche aussi bien aux exportations qu'aux importations entre les deux pays. Les retombée de cette paralysie et le manque à gagner se font durement sentir. Du côté espagnol.
La crise avec Madrid dont le gouvernement avait décidé de soutenir le plan marocain d'autonomie au Sahara a impacté, notamment le secteur de l'énergie, le tourisme et le secteur de l'industrie céramique. En réalité, les entreprises espagnoles qui entretiennent des relations d'affaires avec l'Algérie affichaient leur inquiétude depuis le début car les commandes algériennes ont été annulées.
Cette situation avait tenu en haleine les chefs d'entreprises espagnoles activant dans différents créneaux. D'après le journal El Mondo, «la rupture des relations commerciales a occasionné des pertes de 25 millions d'euros en 50 jours dans le secteur de la céramique».
Par conséquent, «les entreprises pénalisées auront du mal à atteindre leurs chiffres d'affaires prévisionnels provenant dans un contexte normal du marché des pays de l'Afrique du Nord, estimé à 120 millions d'euros avec les pays de l' Afrique du nord», affirme le rédacteur de l'article du journal El Mondo. À l'industrie céramique s'ajoute le tourisme. Ce secteur qui pèse près de 15% dans le PIB espagnol est également impacté par cette crise.
«La communauté valenciennes, une destination touristique prisée par les Algériens, a durement éprouvé les conséquences de la crise diplomatique avec l'Algérie», selon le même tabloïde. «Même si le tourisme dans cette région commence à atteindre son niveau pré-pandémique, avec une occupation des hôtels qui dépasse 85% en moyenne, la direction de l'hôtel valencien déplore la perte du client algérien», peut-on lire aussi sur les colonnes dudit journal. Pour cause, «le nombre de places enregistrées à l'aéroport d'Alicante est passé de 20 000 en 2019 à zéro cet été». «Bien qu'il ne représente qu'environ 1% de la part du marché, le touriste algérien avait une capacité de dépense et de consommation élevée», a soutenu un représentant d'une association espagnole d'opérateurs de tourisme et d'hôtellerie de la région de Valencia (Hosbec).
Par ailleurs, les responsables des entreprises pénalisées restent pessimistes d'autant plus que cette situation sera appelée à durer dans le temps tant que le gouvernement de Pedro Sanchez demeure aux commandes. Dans ce contexte, la Confédération espagnole des organisations d'entreprises (Ceoe) avait fait récemment état de nombreuses entreprises exportant vers l'Algérie, durement touchées par cette crise. Parmi les plus impactées figure le secteur semi-manufacturier, les engrais, les aliments et boissons ainsi que le secteur de la céramique.
Les chefs d'entreprises impactées regrettent la perte du marché algérien pour lequel elles ont consenti beaucoup d'efforts et éprouvé des difficultés pour y pénétrer. Elles craignent aussi que le blocage leur causera davantage de pertes sur le marché algérien et elles appréhendent le fait qu'elles soient remplacées par d'autres entreprises européennes concurrentes. Il convient de noter que le marché algérien est approvisionné en plusieurs produits et services importés d'Espagne. Ce pays est le cinquième fournisseur de l'Algérie après la Chine, la France, l'Italie et l'Allemagne. «Les grands perdants de la suspension du traité algéro-espagnol sont les entreprises espagnoles, étant donné que 96% des exportations algériennes proviennent des hydrocarbures et ses produits dérivés», affirment des médias espagnols, selon lesquels, l'Espagne est passée à côté de la possibilité de devenir un «hub» de distribution de gaz en Europe.
Pour rappel, l'Abef considérée comme la tutelle des banques activant en Algérie, avait annoncé en juin dernier des mesures conservatoires de gel des domiciliations bancaires des opérations du commerce extérieur de produits et services de et vers l'Espagne. La même association avait annoncé la levé du gel à partir du 28 juillet, avant qu'elle ne soit recadrée.

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