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Annaba

Bras de fer à l'APC

Les travailleurs grévistes accusent le chef de l'exécutif communal d'avoir transgressé la convention collective.

C'est un véritable bras de fer qui oppose, depuis une semaine, les travailleurs de l'Office communal des sports (OCS) à l'APC d'Annaba. Un conflit ayant débouché sur une impasse, ne laissant, pour les contestataires, que le recours à la grève de la faim pour faire aboutir leur cause. Une lutte ayant pour origines, selon les travailleurs grévistes, le blocage de leurs salaires et surtout leur révision à la baisse. Une décision unilatérale, nous dit-on, prise par le président du conseil municipal de la commune d'Annaba. Une sentence ayant privé de leurs salaires 38 employés, tous des chefs de familles et des malades chroniques. Rappelons que le responsable syndical a été saisi par les travailleurs, qui ont dénoncé les dépassements du président de l'APC d'Annaba. Même le wali a été saisi pour dénoncer ce qu'ils qualifient d'abus. Or, à ce jour, le bras de fer persiste et la «guerre» semble prendre des dimensions démesurées. Selon nos interlocuteurs, aucune autorité n'est parvenue à trouver une issue à cette situation conflictuelle. Devant cet état de fait, les grévistes sont déterminés à maintenir leur grève de la faim jusqu'à (la) satisfaction de leurs revendications, à savoir débloquer les salaires et annuler la résolution de leur baisse. Des doléances basées sur le fait que «les travailleurs de l'Epic/OCS d'Annaba dépendent de la Fonction publique», nous dit-on, et «non de l'APC d'Annaba». Les grévistes font appel au président de la République qui, selon eux est «seul habilité à décider de la hausse où de la baisse des salaires». Les travailleurs ont estimé qu'au moment où le chef de l'Etat préconise une augmentation des salaires afin de faire face à l'inflation, l'APC d'Annaba oeuvre à leur réduction pour des raisons, nous dit-on, «recouvrer ses dettes auprès de l'Epic». Des créances évaluées en milliards, qui auraient, selon certains, poussé l'autorité communale à dissoudre l'Epic. Les mêmes interlocuteurs ont dénoncé le comportement du P/APC qui persiste à fouler aux pieds les instructions du wali. Ce dernier lui a ordonné de maintenir en l'état, les salaires des travailleurs. Outre son refus d'appliquer l'instruction du chef de l'exécutif, le maire aurait, selon les mêmes interlocuteurs, «refusé l'application de la convention collective comme convenu». Une manière, nous dit-on, d'anticiper la dissolution de l'Office. Dans une autre lettre, sous le numéro 333/WA/MA/2022 en date du 24/11/2021, le wali a sommé le chef de daïra d'Annaba d'ouvrir une enquête sur les dépassements enregistrés au niveau de l'Epic/OCS. Pour l'heure, aucune information n'a filtré sur cette investigation alors que le conflit ne cesse de s'envenimer. Toutes les réunions de concertation ont débouché sur une impasse. Nos tentatives de joindre le président d'APC ont été vaines. Jusqu'à la mise sous presse, les 38 travailleurs de l'OCS/ Annaba, dont des femmes, continuent d'observer leur deuxième jour de grève de la faim, dans l'espoir de faire parvenir leurs voix aux hautes autorités de l'État. Ces grévistes ne sont même plus en mesure de subvenir aux besoins (scolaires) de leurs enfants qui s'apprêtent à entamer leur rentrée scolaire, prévue le 21 septembre prochain.

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