{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Il passe son grand oral, aujourd’hui, devant les députés

Benabderrahmane au charbon

L’exercice permettra une meilleure visibilité au Plan d’action du gouvernement.

L'Assemblée populaire nationale est au rendez-vous, aujourd'hui, avec la Déclaration de politique générale du gouvernement, qui sera lue par le Premier ministre Aïmene Benabderrahmane. Un événement phare, en ce dernier trimestre de l'année 2022, au demeurant, très épié et largement commenté par les milieux savants et les autres observateurs de la scène politique nationale.
La présentation de la Déclaration de politique générale du gouvernement constituera l'attraction majeure durant les quelques jours consacrés aux débats et réponses, qui seront fournis par le Premier ministre. Un exercice, premier du genre pour Benabderrahmane, n'est pas de tout repos étant donné qu'il s'agit d'une évaluation globale de l'état d'application du plan gouvernemental présenté en septembre 2021. Une sorte de bilan d'étape des différentes actions entamées depuis son investiture à ce jour. L'exercice n'est pas, non plus, sans dommages collatéraux, puisqu'il sera soumis à un débat en séance plénière et donc, au centre des critiques et une évaluation rigoureuse des députés de l'Assemblée. Bien que la Loi fondamentale du pays ne prévoit pas de motion de censure aboutissant à un désaveu du Premier ministre et partant, le départ de son gouvernement, il n'en demeure pas moins que les débats attendus promettent d'être vifs, au vu des échos persistants de l'hémicycle Zirout Youcef. Sur un plan politique, l'impact des débats et des questionnements à charge pour le Premier ministre Benabderrahmane pourront entamer le capital-confiance entre le gouvernement et l'APN. Toutefois, estiment certains observateurs aguerris, au-delà de l'intensité des débats et du niveau des critiques qui seront formulées au sein de l'hémicycle de l'Assemblée populaire nationale, Benabderrahmane bénéficiant d'une majorité politique confortable, ne devra pas être inquiété, outre mesure par cet exercice institutionnel, certes de dure haleine, mais, néanmoins, formel et ordinaire. Parallèlement, certains ministres seront appelés, à coups sûrs, à monter au perchoir de l'APN, pour fournir les éléments de réponses indispensables aux interrogations des députés. Il est à noter, dans ce propos, que pas moins de 300 questions ont été adressées par le bureau de l'Assemblée populaire nationale au Premier ministre, concernant l'évaluation de l'action gouvernementale qui s'étend de septembre 2021 jusqu'au dernier remaniement. L'exercice auquel se pliera Benabderrahmane est régi par les dispositions de l'article 111 de la Constitution, qui stipule que «le Premier ministre ou le chef du gouvernement, selon le cas, doit présenter annuellement à l'Assemblée populaire nationale une Déclaration de politique générale». L'exercice permettra une meilleure visibilité au Plan d'action du gouvernement et pourra, le cas échéant, donner lieu à une correction de trajectoire de certains programmes sectoriels ou des rajouts. En tout cas, aux yeux de certains observateurs de la scène économique, le gouvernement de Benabderrahmane est appelé à se prononcer sur les retards constatés dans la mise en oeuvre des réformes structurelles, point de discorde avec certaines instances internationales.
D'autres dossiers non moins importants seront également au coeur des débats qui s'annoncent intenses. Il s'agit du fameux dossier des subventions publiques et des transferts sociaux, qui continue d'inquiéter les milieux économistes. On notera également les questions relatives aux taxes imposées aux fonctions libérales, autre point de discorde qui ne manquera pas d'envenimer l'atmosphère au sein de l'hémicycle.
Le statut d'autoentrepreneur et les textes d'application y afférents, l'exonération et l'affranchissement des métiers en relation avec les nouvelles technologies, et les retards enregistrés dans la mise en oeuvre des textes réglementaires seront tout autant passionnants. Mais deux dossiers focaliseront, vraisemblablement, l'attention des députés. Il s'agit de la rentrée scolaire, avec son lot de problèmes et difficultés constatés, ainsi que le fameux dossier des importations de voitures qui continue de produire de terribles paradoxes. Enfin, la suppression de certains départements ministériels, lors du dernier remaniement effectué par le président de la République, notamment celui de la transition énergétique, les start-up et celui des ressources en eau, suscitera, à coups sûrs, des interrogations, somme toute, légitimes.
À noter que le Premier ministre est tenu de répondre aux interrogations soulevées par les députés et ce, à l'issue des interventions lors du débat général. Il convient de rappeler, par ailleurs, que le projet de Déclaration de politique générale du gouvernement a fait l'objet d'un examen en Conseil du gouvernement avant d'être soumis à l'approbation du Conseil des ministres.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours