7e Sommet des pays exportateurs de gaz/Il se tient du 29 février au 2 mars
Alger, capitale mondiale du gaz
L'Algérie abrite dès aujourd'hui, le 7e Sommet des pays exportateurs de gaz, un évènement à grande portée pour la scène énergétique mondiale plus que jamais espace de grands enjeux géopolitiques.
Intervenant dans une conjoncture géopolitique complexe et dans laquelle l'élément énergétique est déterminant, le 7e Sommet des pays exportateurs de gaz, qu'abrite l'Algérie à partir d'aujourd'hui, se présente comme celui des grands enjeux. D'abord, pour le marché du gaz et les membres du Forum, qui doivent sceller, ici en Algérie, des consensus. Aussi bien pour le volume de la production, l'exportation et les mécanismes de définition des prix. Ensuite, pour la sécurité énergétique, dans sa globalité. D'autant plus que le monde assiste à une mutation accélérée de la scène, notamment à travers les politiques de transition énergétique. Et dans lesquelles le poids des pays exportateurs de gaz est important. Les membres du Gecf sont: Algérie, Bolivie, Égypte, Guinée équatoriale, Iran, Libye, Nigeria, Qatar, Russie, Trinité-et-Tobago, Emirats arabes unis, Venezuela. Il y a aussi 7 membres observateurs:Angola, Azerbaïdjan, Irak, Malaisie, Mauritanie, Mozambique, Pérou.
Le groupe représente 70% des réserves mondiales, 42% de la production mondiale et 60% des exportations mondiales de GNL. Des indices qui attestent du rôle central du Gecf. Les membres de ce groupe où figure, notamment la Russie, le Qatar, l'Iran, le Venezuela et l'Algérie, mettra ainsi à profit le Sommet d'Alger pour débattre des enjeux à venir et des perspectives du marché gazier. Surtout avec les influences que subit ce marché, notamment par les facteurs géopolitiques et leur lot d'incertitudes. Les changements survenus sur la scène énergétique mondiale, notamment durant les années 2022 et 2023, sont révélateurs de la nécessité d'actions communes des pays du Gecf, afin de stabiliser le marché gazier.
En plus de discuter des changements en cours sur le marché mondial du gaz, notamment la question du climat, les pays membres du Gecf devraient aborder la question de la demande mondiale de gaz dans les années à venir en raison de l'accélération de la politique de décarbonation, notamment au sein de l'Union européenne. «L'UE est la plus active en matière de décarbonation et de développement des sources d'énergie renouvelable», a affirmé Igor Yushkov, expert russe en énergie. Cela est logique, car les pays européens ne veulent pas accroître leur dépendance aux importations de produits énergétiques. Ils préfèrent miser sur les énergies renouvelables, a expliqué le spécialiste russe, considérant que cette politique avait un impact significatif sur le marché mondial du gaz.
Concernant les décisions qui seront prises à l'issue de ce Sommet, des spécialistes mettent en avant le rôle que pourrait jouer l'Algérie. La tenue de ce rendez-vous représente une grande opportunité pour les pays membres, au vu de l'expérience de l'Algérie dans «l'interaction positive» avec toutes les factions et les pôles et sa capacité à fédérer les visions et leur rapprochement, a indiqué le professeur et expert en énergie, Ahmed Tartar. Pour ce dernier, il est attendu à ce que le Sommet d'Alger aboutisse à des résultats de nature à permettre une avancée dans l'industrie gazière à l'instar de l'avancée qualitative qu'avait réalisé l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), dans le domaine du pétrole, en créant l'alliance de l'Opep et ses alliés (Opep+), à Alger en 2016.
Pour sa part, l'ancien ministre de l'Énergie, Abdelmadjid Attar, a affirmé que l'Algérie a toujours été un membre modérateur au sein de l'Opep, un rôle qu'elle peut tenir au sein du Gecf particulièrement à l'occasion d'un Sommet qui se déroule sur ses terres. «Son rôle historique au sein de l'Opep, en matière de rapprochement des positions et de construction de consensus, devrait lui permettre, cette fois aussi, de faire aboutir des décisions qui pourraient être historiques au sein du Gecf», a-t-il déclaré à quelques heures du rendez-vous d'Alger.
Le président du Mozambique en visite en Algérie
Le président de la République du Mozambique, Filipe Jacinto Nyusi, a entamé, hier, une visite d'amitié et de travail en Algérie, à l'invitation du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a indiqué un communiqué de la Présidence. Cette visite s'inscrit dans le cadre du renforcement et de la consolidation des liens de fraternité et de solidarité historiques unissant l'Algérie et le Mozambique, lit-on dans le communiqué. Cette visite intervient à la veille de la participation du président du Mozambique aux travaux du 7e Sommet des chefs d'État et de gouvernement du Forum des pays exportateurs de gaz (Gecf), a précisé la même source.