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Le directeur du plus grand hôpital d’Algérie lance un cri de détresse

«Aidez-nous!»

Les patients atteints de Covid-19 sont de plus en plus jeunes dont des femmes enceintes et des enfants. Le nombre s’est multiplié par 8 et les formes développées sont de plus en plus sévères.

«Les décès augmentent de manière inquiétante». La déclaration est celle du professeur Rachid Belhadj, directeur des activités médicales et paramédicales au CHU Mustapha Pacha d'Alger qui affirme que les patients atteints de Covid-19 sont de plus en plus jeunes, leur nombre s'est multiplié par huit et les formes développées sont de plus en plus sévères. Dans un entretien à TSA, le professionnel de la santé tire la sonnette d'alarme et appelle à l'adhésion massive à la campagne de vaccination et au respect des gestes barrières. Le constat du professeur Belhadj est vérifiable par les chiffres officiels qui sont dévoilés quotidiennement par le Comité scientifique chargé du suivi de la pandémie. Les contaminations sont en hausse continue depuis plus d'une semaine et s'approchent de la barre fatidique des 1000 cas. Mais c'est surtout l'augmentation des décès qui renseigne sur la situation de plus en plus inquiétante. En 10 jours, le nombre des victimes du coronavirus a pratiquement doublé passant de 9 à 16 morts en 24 heures. Et c'est connu, la létalité liée à la Covid-19 est un des indicateurs clés de l'évolution de la pandémie. Un chiffre fiable plus que le nombre avancé des cas atteints du coronavirus car comme pour de nombreuses maladies infectieuses, le niveau réel de transmission de la Covid-19 est souvent sous-estimé en raison du fait qu'un nombre important de personnes infectées ne sont pas détectées, soit parce qu'elles sont asymptomatiques, soit parce qu'elles ne présentent que des symptômes bénins. Il peut également y avoir des personnes moins susceptibles d'avoir accès aux soins ou aux tests. D'ailleurs, les spécialistes ont, depuis le début, affirmé que le nombre officiel des contaminations doit être multiplié par 2 ou 3 pour avoir le chiffre réel des personnes atteintes quotidiennement. C'est dire que la situation en Algérie est très inquiétante. Elle l'est au point où le plus grand hôpital du pays a été amené à fermer tous ses services pour faire plus de place aux contaminés par le coronavirus. «Nous avons fermé les urgences d'orthopédie, celles de neurochirurgie. Nous avons été aussi contraints de fermer des services en dermatologie, en chirurgie thoracique, pneumo, médecine interne, diabétologie et ORL et la liste risque de s'étendre pour atteindre 300 lits (destinés aux malades de Covid-19). Nous avons transformé tout le bloc des urgences médico-chirurgicales en unité Covid avec une capacité de lits de 42 lits de réanimation. Nous avons créé une unité «urgences Covid» et une unité de consultations Covid, une unité de réanimation intermédiaire Covid, deux déchoquages, et deux niveaux avec une capacité de 22 lits d'hospitalisation, de soins intensifs et de réanimation» a détaillé le professeur Belhadj dans son entretien avant de lâcher que «l'hôpital gère cette situation de crise ‘‘d'heure en heure''»! Un aveu révélateur de la complexité de la situation. Ce professionnel de la santé qui alerte sur la hausse des décès en raison de la recrudescence des formes graves, fait savoir que «les personnes atteintes ne sont plus uniquement les plus âgées. Avec le Delta, «nous assistons à une recrudescence des formes graves chez des sujets jeunes obèses (...) La covid-19 commence à toucher les enfants et les femmes enceintes». La dangerosité du nouveau variant est donc beaucoup plus grande que les précédents et il n'y a pas d'autre moyen d'y faire face que d'accélérer l'opération de vaccination et de rester dans un état d'alerte maximale. Les Algériens doivent bannir embrassades et accolades surtout durant les deux jours de l'Aïd El Adha. Car l'inconscience des uns pourrait être fatale à d'autres et c'est ce qu'a essayé de transmettre le professeur Belhadj en lançant un cri de détresse aux Algériens «aidez-nous! Interpellez ces jeunes qui ne respectent pas les mesures barrières et qui mettent en danger leur vie, celle de leurs parents et de leurs voisins. Et aussi la vie de tout un peuple».

4 médecins emportés par le coronavirus en 48 heures
Le bilan des victimes du coronavirus auprès des personnels soignants, qui sont au premier front de la lutte, s'est alourdi de 4 nouveaux décès en seulement 48 heures. Le dernier en date remonte à la soirée de mardi. Il s'agit du docteur Sofiane Chettouf, prothésiste en maxillo-faciale au CHU de Mustapha Pacha. Auparavant, c'était le chirurgien de renommée internationale, le docteur Ali Bendjaballah qui a rendu l'âme à Aïn Taya. Le même jour, la cheffe de service de la médecine préventive, à la direction de la santé et de la population de la wilaya de Relizane, le docteur Khadidja Belebid a rendu l'âme. Lundi le docteur Lahcene Aârras, un médecin libéral exerçant dans la ville de Sidi Bel Abbès avait succombé à sa contamination au coronavirus. Selon le président du Syndicat national des praticiens de la santé publique (Snpsp), le docteur Lyes Merabet, la corporation déplore le décès de 191 médecins, 240 décès et plus de 17.000 contaminés parmi les professionnels du secteur sanitaire.

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