Algérie-Sultanat D’oman
3 mémorandums d’entente signés
L’Algérie et le Sultanat d’Oman jouent les mêmes symphonies, sans «fausse note» diplomatique et économique.
Des experts ainsi que des hommes d’affaires algériens et omanais se sont rencontrés, hier à Alger, en vue d’explorer les opportunités de concrétisation de projets économiques et d’investissement communs. Des rencontres très attendues, du fait de leur programmation en parallèle aux travaux de la 8e session de la Commission mixte algéro-omanaise amorcés dans la matinée d’hier par le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, et son homologue omanais, Badr Bin Hamad Bin Hamoud Al-Busaidi. Il s’agit d’une session de grande envergure dont les travaux ont été coprésidés par l’ambassadeur Noureddine Khendoudi, directeur général chargé des pays arabes au ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, et son homologue omanais, Cheikh Fayçal Bin Omar Bin Said Al-Marhoon, chef du département des pays arabes au ministère omanais des Affaires étrangères. Une rencontre diplomatique qualifiée d’historique entre l’Algérie et le Sultanat d’Oman, pays frère. L’heure était, en effet, à la conquête du marché omanais. Le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, a annoncé que la 8e session de ladite commission mixte algéro-omanaise a atteint ses objectifs sur plusieurs fronts. Lors de cette session, trois mémorandums d’entente et deux programmes exécutifs ont été signés, a révélé le ministre. La saveur diplomatique commune était, elle aussi, présente à l’«apéro» réunissant les deux parties. Oman partage la même orientation politique étrangère que l’Algérie, fondée sur la non-ingérence dans les affaires intérieures des États et sur l’activation de solutions politiques dans le règlement des différends. Le ministre Attaf a, dans ce sillage, souligné que «cette session a permis de renforcer la concertation politique et la coordination bilatérale, consolidant ainsi la convergence de vues et d’approches face aux évolutions rapides de notre environnement». Le fait d’avoir une relation sans fausse note politique permet aux deux pays frères de jouer la même symphonie économique et de faire perdurer leurs relations stables, surtout que l’écosystème algérien prévoit plusieurs nouvelles mesures pour faciliter les investissements étrangers en Algérie. La nouvelle loi visant à encourager l’investissement étranger offre une stabilité du cadre législatif de l’investissement pour une durée de dix ans au minimum, telle que voulue par le premier magistrat du pays, le président Tebboune. La session a également permis d’identifier de nouveaux domaines prioritaires de coopération bilatérale, tels que les énergies renouvelables, les industries pharmaceutiques, les ressources minières et l’agriculture saharienne. Attaf a souligné que «cette session a facilité l’implication des acteurs économiques des deux pays pour les inciter à exploiter les opportunités disponibles et réaliser des projets d’investissement communs, en s’inspirant du partenariat exemplaire dans le domaine de la production d’engrais». Le ministre a également annoncé que «cette session a enrichi le cadre juridique des relations bilatérales par la signature de trois mémorandums d’entente dans les domaines de l’environnement, des affaires sociales et de la formation des juges, ainsi que deux programmes exécutifs dans les secteurs de la jeunesse et des sports et des archives nationales». Selon toujours Attaf, il a également été convenu de finaliser les négociations sur un certain nombre de projets d’accords importants qui seront signés lors des prochaines échéances bilatérales avant la fin de l’année. Le ministre a, par ailleurs, déclaré que «ces cadres juridiques sont nécessaires pour accompagner l’élargissement des relations de coopération entre les deux pays vers de nouveaux horizons prometteurs et répondre aux changements et à la diversification de ces relations». Cela avant de conclure que «tous ces résultats constituent des acquis importants pour les relations algéro-omaniennes, auxquelles nous attachons une grande valeur et que nous souhaitons valoriser davantage grâce à nos efforts conjoints, sincères et déterminés».