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Oran

19 Harraga interceptés au large de Cap Falcon

Le phénomène prend des ascensions inquiétantes, ces derniers jours.

Les voyages de la mort continuent de prendre de l'ampleur. Le dernier en date remonte au début de cette semaine. Les gardes-côtes de la façade maritime de la partie ouest du pays, intervenant au large de la plage de Cap Falcon à l'ouest d'Aïn El Türck, ont déjoué une tentative d'immigration clandestine à partir du territoire national et arrêté 19 individus, composés de 17 hommes et deux femmes, âgés entre 20 et 50 ans. Véritable phénomène de société, celui-ci prend des ascensions fulgurantes, ces derniers jours. Ces «départs» clandestins sont si nombreux que les services en charge de stopper ce phénomène sont en alerte maximale. Dans leurs investigations, ils ont déjoué plusieurs dizaines de tentatives de traversée clandestine. Les bilans sont plus que révélateurs: près de 500 candidats algériens et autres, au nombre de 70, de plusieurs nationalités ont été arrêtés, alors qu'ils étaient à bord des embarcations de fortune, à savoir ces gigantesques bateaux de fabrication artisanale baptisés Botis et autres canots pneumatiques à moteur, de différentes puissances. Ces opérations, suivies d'interpellations et de saisies des embarcations très souvent de fortune, ont été déclenchées dans plusieurs plages algériennes, ces dernières sont transformées en «salles d'embarquement» à ciel ouvert. Alors que ces candidats à la mort ont les yeux rivés sur la mer, ils attendent l'accalmie pour s'aventurer dans le large en bravant les dangers, dont particulièrement les tempêtes ayant été à l'origine de plusieurs naufrages et des dizaines de disparitions, celles-ci enflamment des pages entières sur la Toile, colportant les messages de «détresse» des familles de ces candidats en quête de la moindre information sur leurs progénitures.
Des adultes, hommes, femmes, jeunes et moins jeunes, des familles entières, sont séduits par cet eldorado incertain et de plus en plus frappés par la tentation, de quitter le pays pour des raisons qu'ils peinent tout de même à expliquer. Ils sont tout simplement «opprimés» par cette fausse image leur reflétant la félicité, alors que rien n'est certain. L'éventuelle flânerie dans les avenues parisiennes, en transitant clandestinement par l'Espagne, revient au prix fort de 800000 dinars payés rubis sur l'ongle, avant même que les amarres ne soient larguées. Cette errance certaine risque de finir à mi-chemin. Nombreux sont ces jeunes qui n'échappent pas aux aléas de la nature, et peu d'entre eux arrivent sur les côtes espagnoles, ces derniers sont aussitôt arrêtés par la guardia civile et transférés vers le centre de rétention pour enquête.
Durant le mois écoulé, nombreux, certes, ont été ces Algériens qui ont rallié cette péninsule Ibérique et enregistré un nouveau record, après ceux des mois de juillet et août derniers.
Les chiffres sont très alarmants. Ainsi, plus de 1500 harraga, en majorité algériens, ont été dénombrés le mois dernier. C'est ce qu'a publié, sur sa page Facebook, Francisco José clémente Martin, du Centre international d'identification des migrants disparus et membre de l'ONG, portant le nom de «Heroes Del Mar», soulignant que «ces harraga sont des hommes, des femmes et des mineurs». «Ils sont arrivés à bord de près d'une centaine d'embarcations, ralliant ainsi les côtes espagnoles d'Almeria. Cette ville du sud de l'Espagne est à 2 heures de trajet, si l'on prend en ligne de compte la puissance de l'embarcation et les conditions météorologiques, en plus des villes d'Alicante, Murcie et les îles Baléares. Ces harraga poursuivent leur chemin, sillonnant les villes du sud de l'Espagne, avant de rallier, dans de pénibles conditions, le point de chute final, la France.

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