Pour le MAE iranien
Une guerre contre le Liban «marquerait la fin de Netanyahu»
Les autorités libanaises ont indiqué que le MAE français Stéphane Séjourné, en visite à Beyrouth, les a averties qu’Israël pourrait déclencher une guerre contre le Liban «pour ramener chez eux» les dizaines de milliers de colons sionistes évacués du nord de l’entité.
Le chef de la diplomatie iranienne Hossein Amir-Abdollahian a affirmé samedi à Beyrouth qu’une offensive israélienne de grande envergure contre le Liban «marquerait la fin» du Premier ministre sioniste Benjamin Netanyahu. Ennemi juré de l’entité sioniste, l’Iran est un allié du Hamas palestinien qui affronte l’agression barbare de l’armée israélienne à Ghaza depuis le 7 octobre et du Hezbollah libanais qui, en solidarité avec les Palestiniens, échange des tirs quotidiens avec les soldats ennemis à la frontière israélo-libanaise.
«Toute action du régime sioniste en vue d’une attaque à grande échelle contre le Liban marquerait la fin de Netanyahu», a dit aux journalistes M. Amir-Abdollahian, qui effectuait sa troisième visite au Liban depuis le 7 octobre. En début de semaine, les autorités libanaises ont indiqué que le chef de la diplomatie française Stéphane Séjourné en visite alors à Beyrouth les avait averties qu’Israël pourrait déclencher une guerre contre le Liban «pour ramener chez eux» les dizaines de milliers de colons sionistes évacués de zones du nord de l’entité, situées à proximité de la frontière avec le Liban. Selon le ministre iranien, «le régime sioniste ne sera jamais capable de combattre sur deux fronts». Abdollahian a rencontré à Beyrouth notamment le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah, qui exerce une influence prépondérante au Liban, un haut responsable du Hamas basé au Liban, Oussama Hamdane, ainsi que le chef du Jihad islamique Ziad Nakhala, un mouvement de la résistance palestinienne à Ghaza qui combat au côté du Hamas.»Seuls la nation palestinienne et les groupes palestiniens ont le droit exclusif de déterminer leur propre destin», a-t-il encore dit. L’agression fasciste du gouvernement Netanyahu a été déclenchée par une opération inédite du Hamas le 7 octobre contre Israël, qui a fait plus de 1.160 morts, en majorité des civils. Cette agression barbare a fait plus de 28.000 martyrs à Ghaza, en grande majorité des femmes et des enfants, selon le bilan du ministère de la Santé palestinien tandis que plane la menace d’un génocide à Rafah, dénoncé depuis quelques jours par plusieurs capitales arabes et par la communauté internationale. Trois personnes sont tombées en martyrs samedi dans des frappes sionistes au Liban, ont indiqué des sources de sécurité libanaise et palestinienne.
Un homme est tombé en martyr et neuf autres personnes ont été blessées samedi dans un bombardement sioniste d’une mosquée dans le village de Houla, a rapporté l’Agence nationale d’information (ANI, officielle libanaise). Le maire du village Shakib Koteish a indiqué que la victime était un civil attaqué dans sa maison située en face de la mosquée. Une autre frappe a eu lieu plus au nord, dans le village de Jadra. Des secouristes locaux ont indiqué à la même source que le raid, qui a visé une voiture, avait coûté la vie à deux civils. Depuis le début de l’agression sioniste contre Ghaza le 7 octobre dernier, les tirs de l’armée sioniste sont quotidiens à la frontière avec le Liban.