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12 militaires et «des dizaines de terroristes» tués samedi au Niger

Un camp de la Minusma visé par des explosions à Gao

12 soldats et des dizaines de terroristes ont été tués, durant les combats, selon un communiqué. «Plusieurs motos» des assaillants ont été «détruites» et «des moyens de communication récupérés».

Au moins 12 militaires nigériens et «des dizaines de terroristes» ont été tués samedi dans d'intenses combats dans l'ouest du Niger, à l'intérieur de la zone dite des «trois frontières», a annoncé dimanche le ministère nigérien de la Défense.
Les «accrochages» ont eu lieu «à cinq kilomètres» de la localité de Fantio, entre les militaires nigériens et «des centaines de terroristes armés: 12 éléments tombés sur le champ d'honneur, huit blessés. Côté ennemi, des dizaines de terroristes neutralisés (tués)», selon un communiqué. «Plusieurs motos» des assaillants ont été «détruites» et «des moyens de communication récupérés», souligne-t-il. Dans un premier temps, les militaires nigériens se sont «farouchement défendus et ont occasionné des dizaines de morts à l'ennemi, avant d'être submergés par leur nombre», explique le ministère. Mais des «renforts venus» des villes «de Wanzarbé et de Téra», ainsi que «le soutien aérien (...) contribuèrent à mettre l'ennemi en déroute qui a abandonné des dizaines de morts et du matériel», relève-t-il.
Fantio est une commune rurale du département de Téra dans la région de Tillabéri, qui est régulièrement frappée par des groupes terroristes affiliés à Al-Qaïda ou à l'Etat islamique. En mai, cinq villageois avaient été tués à Fantio «par une hordes de terroristes venus à moto», au moment où le pays célébrait la fête de l'Aïd el-Fitr qui marque la fin du Ramadan musulman.
L'attaque avait fait également deux blessés graves et l'église incendiée. Fin juin, deux civils, un directeur d'école et un inspecteur de la police à la retraite, y avaient été assassinés et du bétail emporté.
Outre les attaques des groupes terroristes sahéliens, dont l'Etat islamique au Grand Sahara (EIGS), dans sa partie ouest, le Niger doit également faire face à celles de Boko Haram et de l'Etat islamique en Afrique de l'Ouest (Iswap) dans sa partie sud-est, proche du Nigeria.
Deux explosions ont ciblé dimanche un camp de la Mission de l'ONU au Mali (Minusma) à Gao, dans le nord du pays, occasionnant des dégâts matériels. Il y a eu quatre impacts sur le camp et des dégâts matériels uniquement, selon l'armée française qui n'a pas précisé l'origine des explosions. Mais une source proche de la Minusma à Gao a déclaré que «ce sont des tirs de mortier lancés essentiellement du nord du camp» et qui ont laissé «quelques impacts avec des traces à l'intérieur». Les explosions, à 05h45 GMT, ont fait vibrer les baraquements et poussé les militaires à se réfugier dans des abris pendant deux heures. Il y a eu également «des tirs de mortier» sur les camps de la Minusma samedi à Kidal et à Ansongo, dans le nord du pays, a dit Myriam Dessables, directrice de la communication de la Minusma. Elle a précisé que ces tirs n'ont pas fait de dégâts. Ces incidents surviennent alors que la réorganisation de la présence militaire française au Mali est en cours avec la fin programmée de l'opération Barkhane.
Le plan français prévoit une évacuation de Kidal, Tessalit et Tombouctou pour recentrer les effectifs autour de Gao et Ménaka, plus près de la «zone des trois frontières», aux confins du Niger et du Burkina Faso.
Le Mali est le théâtre depuis 2012 des opérations de groupes terroristes liés à Al-Qaïda et à l'organisation Etat islamique, ainsi qu'aux violences de toutes sortes perpétrées par des milices autoproclamées d'autodéfense et des bandits. Les forces régulières sont elles-mêmes accusées d'exactions.
Les violences parties du nord en 2012 se sont propagées au centre, puis au Burkina Faso et au Niger voisins. Elles ont fait des milliers de morts civils et militaires, et des centaines de milliers de déplacés, malgré le déploiement de forces onusiennes, françaises et africaines.
La présence de la force française Barkhane depuis presque une décennie n'a pas enrayé la spirale des violences dans les pays sahéliens tributaires de la montée en puissance des groupes terroristes.

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