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Le Premier ministre sioniste s’est rendu mardi à Amman

Rare rencontre entre Abdallah II et Netanyahu

La dernière rencontre annoncée entre Abdallah II et Benjamin Netanyahu remonte à 2018. Le roi de Jordanie, qui a plusieurs fois décrit la paix avec l’entité sioniste comme une «paix froide», avait jugé en 2019 que les relations étaient «au plus bas».

Le roi Abdallah II de Jordanie a reçu mardi à Amman le Premier ministre sioniste Benjamin Netanyahu, une rare rencontre à ce niveau entre dirigeants dont les relations connaissent des tensions, ces dernières années. Selon un communiqué du Palais royal, le roi de Jordanie a souligné «la nécessité de respecter et de ne pas toucher au statu quo historique et juridique sur l'esplanade des Mosquées», au coeur des tensions entretenues par l'armée sioniste. Troisième lieu saint de l'islam, le site est situé dans la Vieille ville d'El Qods, dans le secteur palestinien illégalement occupé par l'entité sioniste. Netanyahu, qui a précédemment été Premier ministre de 2009 à 2021, est revenu au pouvoir le mois dernier à la tête d'une coalition comprenant des partis d'extrême droite et juifs ultra-orthodoxes. La courte visite début janvier de son ministre de la Sécurité nationale et figure de l'extrême droite, Itamar Ben Gvir, sur l'esplanade des Mosquées avait soulevé une vague de condamnations internationales. En vertu d'un statu quo historique, les non-musulmans peuvent se rendre sur ce site à des heures précises mais ne peuvent pas y prier. Or, ces dernières années, un nombre croissant de juifs, souvent nationalistes, y prient subrepticement, un geste dénoncé comme une «provocation» par les Palestiniens, la Jordanie -gardienne des lieux saints musulmans dans la Ville sainte- et plusieurs autres pays de la région. Le bureau de Netanyahu a indiqué pour sa part que la rencontre avec le roi de Jordanie avait porté sur «des questions régionales» et la coopération entre les deux pays, liés depuis 1994 par un traité de paix. Cette visite est le premier voyage officiel de Netanyahu depuis son entrée en fonction. Il était accompagné par le ministre des Affaires stratégiques, Ron Dermer, et Ronen Bar, chef de l'agence de sécurité intérieure du Shin Bet, ainsi que le conseiller à la sécurité nationale Tzachi Hanegbi et le secrétaire militaire de Netanyahu, Avi Gil.l. La dernière rencontre annoncée entre Abdallah II et Benjamin Netanyahu remonte à 2018. Le roi de Jordanie, qui a plusieurs fois décrit la paix avec l'entité sioniste comme une «paix froide», avait jugé en 2019 que les relations étaient «au plus bas». Selon le communiqué sioniste, Abdallah II et Netanyahu «ont mis l'accent sur la coopération stratégique, sécuritaire et économique qui contribue au renforcement de la stabilité régionale». Les responsables sionistes soulignent constamment que les relations avec la Jordanie sont essentielles pour leur sécurité. L'ancien ministre sioniste de la Défense Benny Gantz avait rencontré Abdallah II à Amman en janvier 2022, moins d'un mois après une visite de l'ancien Premier ministre Naftali Bennett venu apaiser les tensions. En novembre 2021, la Jordanie et l'entité sioniste ont convenu d'un accord devant permettre au royaume hachémite de fournir de l'énergie solaire à l'État hébreu, qui en échange lui livrerait de l'eau désalinisée. Depuis le début de l'année, le ministère jordanien des Affaires étrangères a convoqué l'ambassadeur sioniste à Amman à deux reprises, la première pour s'élever contre la visite sur l'esplanade des Mosquées de Ben-Gvir et la seconde après qu'un policier sioniste eut empêché l'ambassadeur jordanien d'entrer sur le site. Le roi de Jordanie a également souligné mardi «la nécessité (...) d'arrêter la violence pour ouvrir la voie à un horizon politique pour le processus de paix». Il a aussi appelé à «arrêter toute mesure susceptible de compromettre les chances de paix», réaffirmant «la position ferme de la Jordanie en faveur de la solution à deux États» dont l'État palestinien avec El Qods pour capitale «dans la paix et la sécurité». L'entrée en fonction du gouvernement le plus à droite de l'entité sioniste a fait craindre une escalade militaire en Cisjordanie.

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