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20 combattants tués dans un attentat à Manbij, en Syrie

Pour Al Chareh, «personne ne veut de sécession»

Au moins 20 personnes, pour la plupart des employées agricoles, ont succombé lundi à un attentat à la voiture piégée près de Manbij, au nord de la Syrie, a confirmé hier l’agence syrienne Sana. Manbij était le fief des groupes rebelles et de leur principal allié Hayat Tahrir al Cham (HTS), groupe alors qualifié de terroriste parce que branche locale d’Al Qaïda. Dans un premier bilan, l’agence de presse avait évoqué « un massacre », se reférant à des informations fournies par les Casques blancs, formation de secouristes proche des nouveaux dirigeants de la Syrie depuis la chute de Bachar al Assad. L’attentat a eu lieu sur une route conduisant à la ville de Manbij où sont toujours cantonnés des combattants des groupes rebelles pro turcs qui mènent des affrontements sporadiques avec ceux des Forces démocratiques syriennes (FDS) et leurs Unités de Protection du Peuple (YPG), dominées par les Kurdes, ces derniers étant accusés par la Turquie d’être de connivence avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), responsable de nombreux attentats meurtriers, notamment à Istanbul.
Les autorités syriennes ont aussitôt réagi pour affirmer leur détermination à « punir » les responsables de cette attaque intervenue à un moment où les combats entre rebelles pro turcs et Kurdes des FDS soutenues par les États-Unis et leurs alliés occidentaux focalisent l’attention dans la mesure où Ankara ne cache pas son objectif d’éradiquer toute menace terroriste à ses frontières. En décidant la dissolution de tous les groupes armés, y compris celui de HTS et des alliés rebelles, le président syrien par intérim a pris acte du refus des FDS de renoncer à leur autonomie, acquise depuis 2014 lorsque le gouvernement de Bachar al Assad se trouvait dos au mur face au péril incarné par Daesh. Il n’a de cesse de répéter que seule une armée nationale syrienne est en droit de détenir des armes et que toute autre force serait considérée comme illégale. L’attentat intervient alors que Ahmed al-Chareh se trouve à Ankara pour sa deuxième visite officielle à l’étranger, après l’Arabie saoudite où il a rencontré samedi dernier, le prince héritier Mohamed ben Salmane.
Le président par intérim a indiqué lundi soir que l’organisation d’élections dans un pays fortement marqué par les stigmates d’une longe guerre civile nécessite « entre quatre et cinq ans ». Peu de temps auparavant, la présidence syrienne avait dénoncé l’attentat « odieux » de Manbij et affirmé que « ce crime ne passera pas sans que les responsables soient punis de la manière la plus sévère qui soit ». Début décembre 2024, les combattants pro turcs étaient parvenus à arracher des mains des FDS la ville de Manbij, pendant longtemps sous le contrôle des Kurdes. Depuis, outre des combats aussi fréquents que meurtriers, il y a eu une série d’attentats à la voiture piégée, celui de lundi succédant à un autre intervenu samedi dernier et entraînant la mort de neuf personnes parmi lesquelles un nombre indéterminé de combattants pro turcs. Les Kurdes des FDS tentent toujours de sauvegarder leur autonomie et leurs groupes armés mais le président syrien par intérim a proclamé sa volonté de dissoudre tous les groupes armés, y compris les FDS, en les intégrant dans la nouvelle armée du pays une fois reconstruite. Dans un entretien télévisé lundi soir, il a indiqué que son gouvernement est « en négociation » avec les FDS pour aboutir à une solution, sachant que « personne ne veut de sécession en Syrie ».

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