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5 mois avant les élections générales en Libye

Nul retrait des forces étrangères

Le 23 juin dernier, la 2ème conférence de Berlin sur la Libye a confirmé la feuille de route initialement tracée pour la sortie de crise sous l'égide des Nations unies. Objectif prioritaire, la tenue des élections générales fixées au 24 décembre prochain et considérée comme le gage d'un aboutissement effectif du processus de paix en Libye tel que convenu durant les réunions inter-libyennes d'octobre 2020, à Tunis et à Genève. Mais la question la plus cruciale reste posée, à savoir le retrait des mercenaires et autres forces étrangères présentes en Libye, malgré les appels pressants de la communauté internationale. Cet enjeu est devenu une préoccupation majeure aussi bien pour l'ensemble des parties au conflit que des puissances régionales et internationales, selon les intérêts qui les motivent. Toujours est-il que, des mois plus tard, la situation demeure toujours figée alors que les exhortations pour le respect du calendrier des élections se multiplient. Une déclaration a même été approuvée et diffusée en ce sens, au terme de la 2ème Conférence de Berlin, soulignant l'importance cruciale des questions sécuritaires, du processus de paix, de la réunification des principales institutions ainsi que des réformes économiques et financières, entre autres sujets. De son côté, la Mission d'appui des nations unies en Libye (Manul) a renforcé son action pour parvenir à asseoir les bases juridiques et constitutionnelles que nécessitent les futures élections. Les parties libyennes ont ainsi multiplié les réunions, sous son égide, et des avancées réelles ont été enregistrées qui nourrissent un certain optimisme, même si la situation reste compliquée.
Il faut dire que les Conférences de Berlin organisées par l'ONU ont eu un impact décisif sur la relance du processus de paix, la première ayant vu la participation des chefs d'Etat concernés aux côtés de ceux des pays membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU et la seconde ayant confirmé le rapprochement relatif des positions des uns et des autres.
Une fois fermée la parenthèse du conflit armé entre le GNA de Fayez al Serraj et les ambitions forcenées du maréchal Khalifa Haftar, porte-voix des autorités de l'Est, le processus de paix a conduit à l'instauration d'un nouveau Conseil présidentiel dirigé par Mohamed al-Manfi et d'un nouveau gouvernement d'union nationale conduit par Abdelhamid Dbeibah.
Des semaines plus tôt, un accord de cessez-le-feu avait été signé par le comité militaire 5+5 et une feuille de route adoptée par le Dialogue politique libyen réuni à Tunis. La réunification des principales institutions du pays dont l'armée constitue un des objectifs majeurs des nouvelles autorités libyennes. Pourtant, cinq mois à peine avant la tenue des élections, le conflit ne semble pas entièrement réglé. L'ambitieux maréchal Haftar et son armée nationale libyenne autoproclamée échappent toujours à l'autorité du GNA du Premier ministre dbeibah tandis que le poste de ministre de la Défense demeure assuré par celui-ci quand le président du Conseil, al-Manfi, le presse de le pourvoir au plus tôt. Preuve que les quelques résultats obtenus par les Nations unies (cessez-le-feu durable, blocus pétrolier levé, pouvoir exécutif unifié et approuvé par le Parlement...) sont loin d'être définitivement garantis et que, faute d'un retrait rapide des mercenaires et forces étrangères toujours présents en Libye, environ 20 000 selon l'ONU, les élections prévues auront besoin, pour avoir lieu, d'une très forte pression de la communauté internationale.

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