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Accusant Kaïs Saïed de «dictateur»

Makri s’érige en donneur de leçons

Alors que les Algériens expriment, sur les réseaux sociaux, leur solidarité avec le peuple tunisien, le MSP dénonce un « coup d’État » contre la démocratie.

Décidément, il a toujours raté l'occasion de se taire. Il est comme un larron dans la foire. En effet, le président du Mouvement de la société pour la paix, Abderrazak Makri, ne s'est pas gêné d'exhorter l'Etat algérien à «soutenir les institutions tunisiennes légitimes» et à «condamner» ce que le mouvement islamiste qualifie de «coup d'État» en Tunisie. À l'issue de la réunion de son bureau politique au lendemain des événements qui ont eu lieu en Tunisie, le MSP a, dans un communiqué publié sur sa page Facebook, qualifié les décisions du président tunisien Kaïs Saïed de «coup d'État contre la Constitution tunisienne et contre la volonté populaire de nos frères tunisiens» exprimés lors des élections législatives précédentes et «un échec systématique de la transition démocratique tunisienne qui a créé l'excellence et l'espoir des Tunisiens et des peuples libres dans le monde». Le parti de Makri a, même, critiqué les décisions du président tunisien en procédant au gel des activités du Parlement dont est majoritaire le parti islamiste tunisien de Rached Ghannouchi. Belle manière de s'immiscer dans les affaires internes tunisiennes. Pire! Abderrazak Makri invite les Tunisiens «à s'accrocher» aux «institutions légitimes, à refuser le coup d'État». Un appel au soulèvement! Le MSP invite, même, la communauté internationale et les organisations régionales et internationales à «condamner le coup d'État». Poussant le bouchon plus loin, Abderrazak Makri se place en donneur de leçons et en «ordonnateur». Dans sa diatribe, le président du MSP Abderrazak Makri a surtout demandé au «régime algérien», selon les termes de la déclaration, à «soutenir les institutions légitimes tunisiennes, à condamner le coup d'État, à considérer les décisions unilatérales dangereuses pour la Tunisie». Voilà que Abderrazak Makri se permet de «tracer» la politique extérieure de l'Algérie, piétinant ainsi la Constitution qui stipule dans son article 9: « Outre les pouvoirs que lui confèrent expressément d'autres dispositions de la Constitution, le président de la République arrête et conduit la politique extérieure de la Nation.» Une politique extérieure reposant sur des principes constants inspirés de l'histoire de sa glorieuse Révolution, notamment le respect de la souveraineté des Etats et la non-ingérence dans leurs affaires internes. Un principe que Abderrazak Makri a tendance à négliger comme il oublie ses dénonciations à l'ingérence quand il s'agit de l'Algérie. en octobre 2020, en réaction aux propos du ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, au sujet de la révision constitutionnelle, lors de sa visite à Alger, Abderrazak Makri avait estimé que la position française «ne laisse pas le doute sur l'ingérence de l'hexagone dans le cours des événements en Algérie». et de s'interroger: «De quoi s'immisce la France pour s'exprimer, sans aucune réserve, sur cette question qui fait débat et se trouve au centre de profonds clivages?». «En tout cas, pour ceux qui avaient un brin de doute sur la validité de cette Constitution les choses sont devenues maintenant plus claires. Le doute s'est dissipé », arguait le président du MSP pour qui «l'ingérence étrangère dans les affaires intérieures de l'Algérie est endémique». 

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