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S'inscrivant en faux contre un communiqué du Quai d'Orsay

Les «droits et libertés» pas évoqués, selon Tunis

Nabil Ammar a souligné que «le principal défi de la Tunisie reste celui de la relance économique et que tout message sceptique ou attitude négative ne fera que compliquer davantage l'amélioration des conditions socio-économiques...»

Le ministère tunisien des Affaires étrangères a affirmé hier que la question des «droits et libertés» n'avait pas été abordée lors d'une rencontre entre les chefs de la diplomatie tunisien et française, s'inscrivant en faux contre un communiqué du Quai d'Orsay. Dans un communiqué rendant compte d'une entrevue mardi à Paris entre la ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna et son homologue tunisien Nabil Ammar, le Quai d'Orsay a affirmé que l'entretien «a été l'occasion de rappeler l'attachement de la France aux droits et libertés publiques partout dans le monde». Mais une source au ministère tunisien des Affaires étrangères a affirmé que «la question des droits et libertés n'a pas été abordée lors de la rencontre». Dans un communiqué, le ministère tunisien a affirmé que Ammar avait souligné, lors de l'entretien, que «le principal défi de la Tunisie reste celui de la relance économique, et que tout message sceptique ou attitude négative ne fera que compliquer davantage l'amélioration des conditions socio-économiques dans le pays».
Plusieurs ONG locales et internationales dénoncent un net recul des libertés en Tunisie depuis que le président Kais Saied s'est engagé dans une refondation des institutions tunisiennes le 25 juillet 2021, après avoir gelé puis dissous la Chambre des représentants du peuple (Parlement).
Les ONG tentent d'aiguiser la position de la France à l'égard de ce qu'ils décrivent comme une «dérive autoritaire» du président tunisien: la diplomatie française s'inscrit, selon eux, dans «une longue tradition d'indulgence» vis-à-vis de Tunis.
La Tunisie, endettée à environ 80% de son PIB, a obtenu un accord de principe du Fonds monétaire international (FMI) à la mi-octobre pour un prêt de près de 2 milliards de dollars, afin de l'aider à surmonter une grave crise financière et un manque de liquidités.
La décision devait être confirmée par le Conseil d'administration de l'institution financière en décembre 2022 mais après un premier report à mars 2023, le silence radio s'est installé sur cette question, le FMI faisant valoir que ses conditions n'ont pas été acceptées par le président tunisien Kaïs saïed.
Depuis, les discussions sont dans l'impasse, faute d'engagement ferme de Tunis à restructurer des dizaines d'entreprises publiques lourdement endettées et à lever les subventions sur certains produits de base.
L'Europe et principalement l'Italie s'inquiètent de l'absence d'avancées et d'un possible effondrement de l'économie tunisienne susceptible d'accroître les départs de migrants vers les côtes européennes.
La Tunisie, dont certaines portions de littoral se trouvent à moins de 150 km de l'île italienne de Lampedusa, enregistre en effet très régulièrement des tentatives de départ de migrants, majoritairement originaires de pays d'Afrique subsaharienne, vers l'Italie.
A la crise économique profonde dans laquelle se trouve la Tunisie s'ajoute un contexte politique marqué par de profonds changements et un contexte sécuritaire instable.
Vendredi dernier, la gendarmerie a arrêté un partisan présumé de Daesh, en possession de matières explosives, qui planifiait «quatre opérations terroristes simultanées» durant la saison estivale.
Cet «élément terroriste» a été appréhendé à Sfax.»Il a planifié ces opérations en coordination avec d'autres personnes en dehors de la Tunisie», a assuré le porte-parole de la garde nationale.

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