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Pour sa première visite à l’étranger

Le président par intérim syrien en Arabie saoudite

Le président syrien par intérim Ahmad al-Chareh est depuis hier en Arabie saoudite, pour sa toute première visite à l’étranger depuis qu’il a pris le pouvoir en Syrie après la chute de Bachar al-Assad. Il a été accueilli par des responsables saoudiens, en compagnie du ministre des Affaires étrangères, Assaad al-Chaibani, selon les images de la télévision d’État saoudienne Al-Ekhbariya. Il devait être reçu peu après par le prince héritier et dirigeant de facto du royaume, Mohammed ben Salmane. La visite a été sobrement annoncée par la présidence syrienne dans un communiqué repris par l’agence officielle Sana, évoquant une prochaine rencontre à Riyadh « entre MM. Al-Chareh et Chaïbani et le prince héritier Mohammed ben Salmane». Al-Chareh vient tout juste d’être désigné, mercredi dernier, président par intérim pour la période de transition en Syrie, à la faveur d’une réunion à huis clos du « Commandement général des opérations militaires », la coalition de groupes armés islamistes sunnites qui s’est emparée du pouvoir le 8 décembre, au terme d’une offensive fulgurante.
Les nouvelles autorités syriennes sont en quête d’une aide conséquente des riches pays du Golfe pour financer la reconstruction de leur pays et contribuer au redressement de son économie, gravement pénalisée par les sanctions occidentales et tributaire des dommages de plus d’une décennie de guerre civile. Dirigeant du poids lourd du monde arabe, l’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane a félicité jeudi Ahmad al-Chareh pour sa nomination comme président par intérim, tout en lui souhaitant « succès et réussite ». Une invitation lui avait été également adressée quelques jours auparavant pour se rendre en Arabie saoudite. Ahmad al-Chareh avait assuré fin décembre à la chaîne saoudienne al-Arabiya sa conviction que le royaume est appelé à jouer « certainement un rôle important » dans la reconstruction de son pays, convaincu que Riyadh ne ratera pas cette « grande opportunité d’investissements ». Au cours de cet entretien, le premier accordé à une chaîne saoudienne, il avait également révélé qu’il était né en Arabie saoudite, où son père exerçait un emploi et qu’il y a séjourné durant son enfance, pendant sept années.
L’Arabie saoudite pèse de tout son poids pour intégrer la Syrie aussi bien dans le giron de la Ligue arabe que sur la scène internationale. Elle compte bénéficier de cette stabilisation pour extirper le pays de la sphère d’influence iranienne et, surtout, en finir avec le trafic de drogues affectant lourdement les pays du Golfe. Par-delà le rapprochement entre Riyadh et Téhéran, intervenu en 2023 grâce à l’entremise de la Chine, les deux puissances régionales ne sont pas sur la même ligne géostratégique comme en ce qui concerne, par exemple, le Yémen et d’autres dossiers. Avant de s’envoler pour Riyadh, Al-Chareh a reçu jeudi la visite de l’émir du Qatar, Tamim ben Hamad Al-Thani, qui a appelé à la composition d’un gouvernement comprenant « toutes les composantes » ethniques et confessionnelles de la Syrie, seul moyen pour en « consolider la stabilité et avancer dans les projets de reconstruction et de développement ». Il semble qu’il a été entendu.

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