{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Retour des civils au pouvoir au Mali

Le médiateur ouest-africain «plutôt satisfait» du processus

Les militaires ont fini par accepter de céder la place en mars 2024 après des élections. La Cédéao a levé l'embargo en juillet, mais a maintenu les sanctions individuelles contre des dizaines de membres ou proches de la junte. Le Mali continue aussi d'être suspendu des organes de décision de la Cédéao.

Le médiateur ouest-africain dans la crise politique au Mali a décerné, mardi soir, un satisfecit à la junte dirigeante en déclarant que le processus censé mener à un retour des civils au pouvoir «se déroule bien» et que les autorités s'y consacrent «totalement». L'ancien président nigérian Goodluck Jonathan est arrivé mardi dans ce pays théâtre de deux coups d'Etat militaires depuis 2020, en vue d'un sommet des dirigeants de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) prévu dimanche au Nigeria.
La Cédéao fait pression depuis plus de deux ans sur la junte qui a pris le pouvoir par la force en août 2020 pour qu'elle le rende rapidement aux civils. «Nous sommes plutôt satisfaits de ce qui est en train de se passer, le programme de la transition se déroule bien», a dit l'émissaire ouest-africain devant des journalistes après avoir rencontré des responsables gouvernementaux maliens et le chef de la junte, le colonel Assimi Goïta, qui s'est fait investir président en 2021. Après leur premier coup de force, les militaires avaient accepté sous la pression de la Cédéao et d'une partie de la communauté internationale de rendre les commandes au bout de 18 mois. Mais après avoir renforcé leur emprise par un nouveau putsch en mai 2021, ils avaient révoqué leur engagement et comptaient en janvier 2022 rester jusqu'à cinq années supplémentaires.
La Cédéao avait alors infligé un embargo commercial et financier au Mali.
Les militaires ont fini par accepter de céder la place en mars 2024 après des élections.
La Cédéao a levé l'embargo en juillet, mais a maintenu les sanctions individuelles contre des dizaines de membres ou proches de la junte.
Le Mali continue aussi d'être suspendu des organes de décision de la Cédéao. «Il reste des problèmes dans quelques domaines, mais on nous a rassurés quant au fait que ces problèmes n'affecteraient pas le programme de la transition», a déclaré Goodluck Jonathan.
«Le gouvernement se consacre totalement à la tâche, c'est ce que nous voulons et les dirigeants de la Cédéao seront heureux d'entendre cela» dimanche, a-t-il ajouté.
Outre l'avancée du processus dit de transition, les dirigeants des États membres de la Cédéao devraient se pencher sur la situation de 46 soldats ivoiriens retenus depuis juillet au Mali, source de fortes tensions avec la Côte d'Ivoire qui a multiplié les appels à leur libération et a reçu quelques assurances en fin de compte demeurées sans suite. Les dirigeants de la transition malienne ont, en effet, posé comme condition que leur soient livrés certains ressortissants condamnés par la justice malienne, une revendication considérée comme inacceptable, «en vertu des droits humains».
La Cédéao avait décidé lors d'un sommet en septembre de dépêcher au Mali une délégation de haut niveau pour tenter de dénouer la crise. Mais aucun progrès n'a été rapporté après cette mission menée fin septembre et la situation reste, dès lors, bloquée. Depuis, la Côte d'Ivoire a annoncé voici quelques jours à peine le retrait de son contingent participant à la mission de paix de l'ONU déployée au Mali, pays en proie à la propagation terroriste et à une crise multidimensionnelle depuis 2012.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré