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Avec le trafic de drogues

Le Maroc mène une stratégie de déstabilisation de la région

La représentante permanente de l'Algérie auprès des Nations unies à Vienne, Faouzia Boumaiza Mebarki, a dénoncé la stratégie de déstabilisation dirigée par le Maroc à l'encontre de l'Algérie et des pays de la région avec le trafic de drogues, mettant en garde la communauté internationale sur les répercussions dangereuses de cette pratique. Devant la 66e session de la Commission des stupéfiants de l'ONU (CND) à Vienne, la diplomate a exposé les préoccupations de l'Algérie. Elle a rappelé que, chaque année, d'énormes quantités de cannabis sont saisies. Pour 2022, plus de 58 tonnes de résine de cannabis ont été saisies en Algérie ainsi que 5 tonnes de cannabis en herbe, 94 kilos de graines de cannabis et 2485 plants de cannabis. «Ces chiffres prouvent qu'il y a une vraie stratégie de déstabilisation du pays par le ciblage de sa jeunesse. Chaque année, il y a un accroissement des quantités de drogues en provenance du Maroc», a déploré l'ambassadeure d'Algérie en Autriche. Selon elle, le Maroc, premier producteur mondial de cannabis, est devenu le pays de transit par excellence d'autres drogues, et d'autres pays souffrent de ce déferlement. «L'Algérie a alerté la communauté internationale sur les répercussions dangereuses de la reclassification du cannabis et de la résine de cannabis», a rappelé la diplomate, déplorant leur retrait du 4e Tableau de la Convention internationale unique sur les stupéfiants de 1961. «Ce n'est plus possible de se taire face à l'hostilité croissante du Maroc dont le déferlement de cannabis ainsi que la cocaïne, les psychotropes et l'Ecstasy sont un des moyens d'agression», a-t-elle prévenu. Par ailleurs, le rapport mondial sur les drogues 2022 confirme que «la proportion de personnes souffrant de troubles psychiatriques et le taux de suicide associés à l'usage régulier de cannabis ont augmenté, tout comme le nombre d'hospitalisation. Quelque 40% des pays ont indiqué que le cannabis était la substance associée au plus grand nombre de troubles liés à l'usage de drogues». Cette atteinte à la santé publique dont sont victimes les adolescents et jeunes adultes, est porteuse de menaces à l'économie et à la sécurité de l'Algérie, a poursuivi Mme Boumaiza Mebarki, les laboratoires d'analyse constatant que le cannabis marocain présente un taux élevé en Delta-9-Tetrahydroccabinol (THC) à hauteur de 49,5%. En outre, pour rendre l'offre alléchante, il propose le paiement retardé, c'est-à-dire payer la marchandise une fois vendue, ce qui montre «à quel point ce commerce est sorti du cadre du crime transnational organisé pour devenir une arme de destruction massive». «L'Algérie souhaite tirer la sonnette d'alarme en vue de juguler ce fléau et réaffirme la nécessité et l'importance de conjuguer les efforts pour faire face à l'augmentation de l'offre et de la demande ainsi qu'au trafic illicite des substances placées sous contrôle international», a plaidé la diplomate, soulignant que l'augmentation des flux financiers illégaux liés au trafic de drogues et leurs incidences sur l'économie et la sécurité des pays, interpellent la communauté internationale. En sus de ses conséquences néfastes, ce trafic a une interconnexion avérée avec d'autres formes de criminalité organisée, notamment la corruption, la traite des êtres humains, le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme.

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