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Brahim Ghali porte-étendard du Polisario

La voie unique de la lutte armée

Les militantes et les militants du Front Polisario au Sahara occidental, réunis depuis plusieurs à la faveur du 16ème congrès du parti, ont réélu vendredi le chef sortant Brahim Ghali à la tête du mouvement, dans un contexte de vives tensions qu'exerce l'occupant marocain avec le soutien de certaines parties étrangères, au demeurant bien connues. Brahim Ghali, 73 ans, a donc été reconduit pour un nouveau mandat de trois ans comme secrétaire général du Polisario lors d'un vote auquel ont participé 1 870 délégués lors d'un congrès qui s'était ouvert le 13 janvier, dans un camp de réfugiés sahraouis, à 175 km de la ville de Tindouf, selon le compte rendu de l'agence de presse officielle sahraouie SPS. Ghali, en poste depuis 2016, a obtenu 69% des voix contre 31% pour l'autre candidat, Bechir Mustafa, selon l'agence. Sa réélection ne faisait guère de doute tant la grande majorité des militants avait exprimé par avance sa foi dans la ligne tracée au cours des dernières années. D'ailleurs, les travaux du congrès ont consacré non seulement la poursuite de la lutte armée, reprise par le Polisario au lendemain de l'agression par les forces marocaines de manifestants sahraouis à El Guerguerat, au mépris des dispositions du cessez-le-feu de 1991 réclamé à cor et à cri par le roi Hassan II mais aussi des mesures et objectifs conformes aux fortes attentes d'une jeunesse lasse de compter sur les promesses incertaines de la communauté internationale. Le conflit du Sahara occidental oppose le front Polisario, soutenu par l'Algérie, à l'occupant marocain depuis le désengagement en 1975 de l'Espagne, l'ancienne puissance coloniale. Le Polisario attend le référendum d'autodétermination sous l'égide de l'ONU conformément aux engagements des Nations unies et du Conseil de sécurité, explicités à travers la mission de la MINURSO qui, depuis de très nombreuses années, est théoriquement chargée d'organiser ce référendum auquel a droit le peuple sahraoui mais qui se retrouve sans cesse reconduite sans la moindre perspective de concrétiser sa tâche. Le royaume du Maroc multiplie, en effet, les obstacles et les blocages, allant jusqu'à refuser aux envoyés spéciaux du secrétaire général de l'ONU au Sahara occidental l'entrée dans les territoires sahraouis occupés. Une politique inique qui se greffe au refus identique de permettre, aussi bien aux médias internationaux qu'aux responsables onusiens des droits de l'homme, l'accès au terrain pour constater la réalité des conditions dramatiques dans lesquelles se débat le peuple sahraoui sous domination coloniale. Ledit cessez-le-feu en vigueur depuis 1991 avait volé en éclats à la mi-novembre 2020. Il est significatif que le congrès se soit déroulé sous le slogan de «l'escalade de la lutte pour le retrait de l'occupant marocain et le recouvrement de la souveraineté totale» car c'est bien de cela qu'il s'agit, un combat résolu pour la libération de la dernière colonie dans le continent africain.

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