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Moscou et Washington appellent Ankara à «la retenue» en Syrie

La Turquie pose des conditions

Dans une rare unanimité, Moscou et Washington ont appelé, hier, Ankara à «la retenue» et «la désescalade» en Syrie où le président Recep Tayyip Erdogan a évoqué, deux jours plus tôt, le lancement d'une opération terrestre de grande envergure contre les Forces démocratiques syriennes (FDS), un groupe de combattants kurdes soutenu par les Etats-Unis dans la lutte contre le groupe terroriste Daesh.
Voilà plusieurs mois déjà que le chef de l'État turc brandit cette menace mais le récent attentat au coeur d'Istanbul qui a fait 6 morts et 81 blessés rend la menace plus probable, Ankara l'ayant attribué aux combattants kurdes du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) et aux FDS (Forces démocratiques syriennes), dont les YPG (Unités de protection du peuple). Les préparatifs seraient déjà engagés en vue de cette opération, après que l'aviation turque eut effectué une série de raids contre 89 positions des deux groupes précités, basés l'un au nord de la Syrie où se trouve les gisements de pétrole, et l'autre en Irak. Ces attaques aériennes auraient fait 37 morts selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Mais le président Erdogan estime que cela ne signifie pas que la réaction doive se limiter à «une opération aérienne» et il a fait mention de concertations pour déterminer «la puissance qui doit être engagée par nos forces terrestres». Ce n'est pas la première fois que la Turquie effectue de telles opérations en Syrie où ses forces occupent la région frontalière commune, avec le soutien de groupes rebelles syriens, eux-mêmes alliés au groupe terroriste Hayat Tahrir Al-Cham, héritier d'Al Nosra, la branche locale d'Al Qaïda. Les FDS-YPG n'ont pas attendu pour riposter, lundi matin, avec des roquettes qui ont tué un enfant et une jeune enseignante à Karkamis, une ville turque proche de la Syrie, provoquant une nouvele réaction du président Erdogan qui a déclaré:» Nous ferons payer ceux qui nous dérangent sur notre territoire.» C'est ce qui a motivé les réactions de Moscou et de Washington, impliqués dans le conflit syrien où les forces russes ont répondu à l'appel du gouvernement Bachar al Assad tandis que les soldats américains ont débarqué à la tête d'une coalition internationale mobilisée contre Daesh avant de «sécuriser» les champs de pétrole syrien dans la région proche de l'Irak. Les Etats-Unis ont tout intérêt à plaider la désescalade au profit de leurs alliés kurdes des FDS-YPG «pour protéger les civils et soutenir l'objectif commun de vaincre l'État islamique». La Russie, elle, a permis au gouvernement syrien de vaincre la grave menace terroriste puis de récupérer plus de 70% du territoire, à l'exception d'Idlib où sévissent Hayat Tahrir al Cham et les groupes rebelles pro Ankara et de Raqqa et Deir Ezzor où campent les FDS-YPG.
Les deux superpuissances, rejointes par Berlin et Paris, ont mis en garde contre les risques d'une déstabilisation de la Syrie qui peuvent avoir des conséquences dans l'Irak voisin. De son côté, la Turquie a exigé que «cesse tout soutien» aux FDS-YPG terroristes, le ministre turc de la Défense Hulusi Akar n'hésitant pas à interpeller les alliés, Etats-Unis en tête sur cette question pour laquelle Ankara a mené, entre 2016 et 2019, trois grandes opérations terrestres contre les factions kurdes qui ont elles aussi réclamé la «désescalade». Hier, Erdogan a indiqué que l'opération devrait intervenir «bientôt».

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