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Israël attaque Rafah, ultime refuge d’un million et demi de déplacés palestiniens

«La solution finale»

Voilà plusieurs jours, voire plusieurs mois que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a ordonné à l'armée sioniste de préparer une ultime attaque contre Rafah, à la frontière avec l'Egypte, où s'entassent désormais plus de 1,5 million de Palestiniens poussés par les bombardements barbares à se réfugier au sud de la bande de Ghaza, prétendument un «abri sûr» disaient alors les responsables sionistes d'un génocide programmé. Passant outre les mises en garde de nombreuses capitales et l'inquiétude grandissante de l'ONU, dont les structures ont payé un tribut à l'agression israélienne, l'attaque contre Rafah est bel et bien la solution finale recherchée par le gouvernement Netanyahu et les colons juifs extrémistes qui comptent s'emparer de ce territoire palestinien. Si le Hamas a prévenu qu'une telle attaque viendra «torpiller» tout accord pour la libération des otages, l'armée et le gouvernement sionistes ont, préalablement aux raids de l'aviation hier, organisé un montage hollywoodien pour donner sens à la solution finale, prétendant avoir «libéré» deux otages détenus à...Rafah. Ils ont d'ailleurs affirmé que les attaques dans la nuit de dimanche à lundi relèvent non pas du début de la solution finale, mais d'une opération pour récupérer les deux otages. Le ministère palestinien des Affaires étrangères a dénoncé hier les crimes odieux commis par l'armée sioniste à Ghaza, dont ceux de Rafah, au sud de la bande, affirmant que le but du gouvernement Netanyahu et de l'armée sioniste est bien une nouvelle Naqba provoquée par des bombardements intensifs et un génocide de la population déplacée, malgré les avertissements répétées de la communauté internationale. Condamnant l'ampleur des massacres et déplorant «les conséquences catastrophiques de l'expansion» coloniale sioniste, il avertit que la nuit sanglante d'hier constitue la preuve des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité commis par l'entité sioniste. Samedi, à Rabat, des milliers de Marocains ont défilé en soutien au peuple palestinien. Le Qatar a «fermement condamné» les menaces sionistes visant Rafah. Et face à cette escalade du gouvernement Netanyahu, l'Egypte dont la souveraineté est déjà mise à mal par l'acheminement de l'aide humanitaire à Ghaza, via le terminal de Rafah, a averti, hier, qu'une tentative de déplacement de la population vers son territoire serait considérée comme une rupture de l'accord de paix.n De son côté, l'Arabie saoudite a haussé le ton, avertissant qu'une agression sioniste contre Rafah va engendrer une «catastrophe humanitaire», et réclamant de ce fait une «intervention urgente du Conseil de sécurité de l'ONU». Le ministère saoudien des Affaires étrangères a ainsi mis en garde contre les «répercussions extrêmement dangereuses» de la politique sioniste, réitérant avec force «son rejet catégorique et sa ferme condamnation du déplacement forcé de centaines de milliers de civils contraints de fuir l'agression (sioniste) brutale» dans la bande de Ghaza. La diplomatie saoudienne ajoute, également, que ««la responsabilité de cette catastrophe humanitaire imminente incombe à tous ceux qui soutiennent l'agression» sioniste.

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