La Ligue arabe dénonce une menace existentielle pour la cause centrale
La présidence palestinienne accuse l’entité sioniste de «nettoyage ethnique»
Le SG de la Ligue arabe a noté que «la solution à deux États reste la seule formule capable d’assurer la sécurité et la paix pour toutes les parties à long terme», ajoutant que « sans efforts sérieux pour incarner l’État palestinien sur les frontières de 1967, la région restera vulnérable à des cycles de violence».

La présidence palestinienne a dénoncé hier le «nettoyage ethnique» commis par l’entité sioniste dans la Cisjordanie occupée, selon des déclarations de son porte-parole à l’agence de presse palestinienne Wafa, alors que le Premier ministre sioniste Benjamin Netanyahu est aux États-Unis à l’invitation du président Donald Trump. Condamnant les exactions militaires sionistes, notamment dans le nord de la Cisjordanie ces derniers jours, Nabil Abou Roudeina a estimé qu’elles visaient à «mettre en oeuvre des plans de déplacement forcé et de nettoyage ethnique» et a appelé l’administration américaine à «intervenir (...) avant qu’il ne soit trop tard». Le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, a de son côté déclaré que le déplacement des Palestiniens représente une menace existentielle pour la cause palestinienne, affirmant que l’objectif de l’entité sioniste à travers ce projet, est de rendre la bande de Ghaza inhabitable. Dans une déclaration aux médias à l’issue d’un entretien avec la Coordonnatrice spéciale des Nations unies pour le processus de paix au Moyen-Orient, pour les affaires humanitaires et la reconstruction à Ghaza, Sigrid Kaag, au siège de la Ligue au Caire, Aboul Gheit a souligné que les tentatives de l’entité sioniste de déplacer les Palestiniens de la bande de Ghaza et de la Cisjordanie occupée «n’a d’autre objectif que de vider ces régions de leurs habitants et de les rendre par conséquent inhabitables». Affirmant, dans le même contexte, que ce projet de déplacement menace l’existence même de l’État palestinien, le SG de la Ligue arabe a noté que «la solution à deux États reste la seule formule capable d’assurer la sécurité et la paix pour toutes les parties à long terme», ajoutant que « sans efforts sérieux pour incarner l’État palestinien sur les frontières de 1967, la région restera vulnérable à l’éclatement de cycles de violence». Au sujet de l’aide humanitaire dont a besoin la bande de Ghaza, Aboul Gheit a déclaré que cette dernière doit être consolidée par tous les moyens possibles pour renforcer les efforts de secours et accélérer leur rythme, en prévision de la mise en œuvre des programmes de reconstruction. Il a affirmé que le renforcement de l’aide humanitaire «va de la réussite aussi du cessez-le-feu en vigueur». Le bilan de l’agression génocidaire sioniste contre la bande de Ghaza s’est alourdi à 47518 martyrs et 111612 blessés depuis le 7 octobre 2023, ont indiqué lundi les autorités palestiniennes de la santé. Selon la même source, les corps de 20 martyrs ainsi que 20 blessés sont arrivés dans les hôpitaux de Ghaza au cours des dernières 24 heures. Les autorités palestiniennes de la santé ont indiqué qu’un certain nombre de victimes palestiniennes se trouvaient encore sous les décombres. Un accord de cessez-le-feu est entré en vigueur le 19 janvier à Ghaza après plus de 15 mois d’agression sioniste dévastatrice.
Le ministère palestinien de la Santé a annoncé hier que 70 citoyens palestiniens sont tombés en martyrs, depuis le début de l’année, lors des agressions menées par les forces d’occupation sionistes en Cisjordanie occupée, notamment à Jénine qui a enregistré le bilan le plus lourd. Dans un communiqué publié par l’agence de presse Wafa, le ministère a précisé que parmi les martyrs figurent 10 enfants, une femme, ainsi que deux personnes âgées. Le ministère a aussi précisé que le nombre des martyrs est réparti comme suit: 38 martyrs à Jénine, 15 à Tubas, 6 à Naplouse, 5 à Tulkarem, 3 à el-Khalil, 2 à Beit-Lehm et 1 martyr à El-Qods occupée. Depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu dans la bande de Ghaza après plus de 15 mois d’agression sioniste génocidaire, l’entité sioniste a intensifié ses attaques et agressions en Cisjordanie occupée. Dimanche, le président de l’État de Palestine, Mahmoud Abbas, a dénoncé les destructions par les forces sionistes de quartiers entiers en Cisjordanie occupée, et demandé au Conseil de sécurité des Nations unies d’«agir»afin de stopper l’agression sioniste continue contre le peuple palestinien.