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Aux cris de «La France hors d’Afrique»

La gauche sud-africaine manifeste à Prétoria

Comme en écho aux manifestants du Tchad qui ont réclamé, voici quelques jours, le départ des troupes françaises, à l'instar de leurs voisins du Mali et du Burkina Faso, plusieurs centaines de militants de la gauche radicale sud-africaine ont investi la rue, hier, à Pretoria pour exiger que la France, qualifiée d'impérialisme post-colonial, quitte le continent africain. De plus en plus, les populations africaines sont irritées par ce qu'elles considèrent comme une présence néocoloniale, masquée par un supposé engagement contre la menace bien réelle des groupes terroristes parmi lesquels les plus virulents sont ceux qui se revendiquent d'Al Qaïda et de l'État islamique autoproclamé (Daesh). Brandissant le fanion du parti Les Combattants pour la liberté économique (EFF) de Julius Malema, avec bien en évidence des logos proclamant le droit de l'Afrique à son entière souveraineté, ils ont arboré des slogans pour clamer «La France dehors», «Richesse de la France sur le dos des Africains» ou «Réparation pour les crimes coloniaux». Le parti avait affrété des autobus pour acheminer les militants jusque dans les alentours du siège diplomatique français où la police sud-africaine avait déployé un dispositif de protection conséquent. Des tractations ont même eu lieu dès lors que les manifestants ont voulu «rencontrer un représentant» de l'ambassade de France tout en dénonçant dans les micros que «Beaucoup de gens en Afrique ont été tués» par la France coloniale. Malgré la tension croissante, l'ambassadeur Aurélien Lechevalier a effectué une courte sortie en leur direction, pour leur assurer: «Nous sommes les amis des nations africaines.». Ce à quoi une porte-parole de l'EFF, Leigh-Ann Mathys a rétorqué que «La France a ses sales petits doigts encore profondément enfoncés dans ses anciennes colonies françaises» et que «les pays africains ne peuvent pas respirer». De plus en plus, il apparaît que la réaction sahélienne commence à gagner les autres régions du continent, la politique des sanctions et des procès d'intention ayant montré ses limites aussi bien contre le Mali que le Burkina Faso et la Guinée, voire même le Tchad. L'opinion générale est que les rapports entre l'ancienne puissance coloniale et l'Afrique doivent réellement changer, garantissant aux peuples jadis colonisés une relation de partenaires égaux et respectueux des intérêts réciproques. À ce jour, une majorité d'Africains reste convaincue que les anciennes puissances coloniales, ainsi que les puissances impérialistes perçoivent les États et les peuples du continent sous le prisme réducteur de «fournisseurs de matières premières» à vil prix. Et cela doit impérativement changer, réclament-ils de plus en plus véhément.

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