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Projet de loi visant à mettre fin au mandat de l'UNRWA

L'UE exprime sa «profonde inquiétude»

L'Union européenne (UE) a exprimé sa «profonde inquiétude» concernant le projet de loi visant à mettre fin au mandat de l'Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens
(UNRWA), actuellement en cours d'examen, réitérant sa détermination à poursuivre son soutien à cette agence.
«L'Union européenne exprime sa profonde inquiétude concernant le projet de loi sur l'UNRWA actuellement examiné au Parlement (de l'entité sioniste)», a-t-elle souligné, dans une déclaration publiée samedi passé.
Apportant son «soutien ferme» à l'appel du secrétaire général des Nations unies sur cette question, l'UE a affirmé «partager l'inquiétude que ce projet de loi, s'il était adopté, aurait des conséquences désastreuses». Elle a estimé, à ce titre, que l'adoption de ce projet de loi «empêchera l'agence des Nations unies de continuer à fournir ses services et sa protection aux réfugiés palestiniens en Cisjordanie occupée, y compris à Al-Qods-Est et à Ghaza». Selon l'UE, l'adoption définitive de ce projet de loi «abrogerait l'accord de 1967 entre (l'entité sioniste) et l'UNRWA», «mettrait fin à toutes les opérations de l'UNRWA» en Palestine occupée et à Al-Qods-Est, «détruirait les opérations vitales de l'UNRWA à Ghaza»,«entraverait gravement la fourniture de services sociaux, de santé et d'éducation en Cisjordanie et révoquerait les privilèges et immunités diplomatiques de l'UNRWA». «L'UNRWA fournit des services essentiels à des millions de personnes à Ghaza, en Cisjordanie, y compris à Al Qods-Est, et dans toute la région, notamment au Liban, en Syrie et en Jordanie, et constitue un pilier de la stabilité régionale», a-t-il ajouté, relevant le «rôle fondamental» que joue cette agence pour «garantir les conditions sur le terrain d'une voie crédible vers la solution à deux États». L'UE a exhorté, dans ce contexte, les autorités d'occupation sionistes à «veiller à ce que l'UNRWA soit autorisée à continuer de mener à bien son travail crucial», conformément à son mandat adopté par l'Assemblée générale des Nations unies. «L'UE soutient fermement les Nations unies», a-t-elle soutenu, faisant remarquer que «le système de gouvernance mondiale multilatéral est fondé sur des règles dont l'UNRWA, en tant qu'agence des Nations unies, fait partie». Elle a conclu par réaffirmer sa détermination à «poursuivre son soutien à l'Agence», assurant suivre «de près» la mise en oeuvre des recommandations du rapport du Groupe d'examen indépendant et les nouvelles mesures décisives prises par l'ONU pour «garantir la neutralité, la responsabilité et renforcer le contrôle et la surveillance des opérations de l'Agence». Mercredi, le chef de l'UNRWA, Philippe Lazzarini, a demandé au Conseil de sécurité de l'ONU de protéger l'agence des tentatives de l'entité sioniste de mettre fin à son mandat.
Dans un exposé par visioconférence devant les membres du Conseil réunis à New York, Lazzarini a noté que «des hauts responsables (de l'entité sioniste) ont décrit la destruction de l'UNRWA comme un objectif de guerre». «Une loi visant à mettre fin à nos opérations est prête à être définitivement adoptée par (l'entité sioniste). Elle vise à interdire la présence et les opérations de l'UNRWA sur le territoire, en révoquant ses privilèges et immunités, en violation du droit international», a-t-il ajouté, notant que si ce projet de loi est adopté, «les conséquences seront graves».
Selon lui, sur le plan opérationnel, toute la réponse humanitaire à Ghaza qui repose sur l'infrastructure de l'UNRWA - «pourrait se désintégrer». «La coordination avec (l'entité sioniste) cesserait, ce qui perturberait encore davantage la fourniture d'abris, de nourriture et de soins de santé aux personnes qui en ont désespérément besoin à l'approche de l'hiver», a-t-il ajouté.

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