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Pedro Sánchez appelle à «l'union contre la droite extrême et l'extrême droite»

L'Espagne à la croisée des chemins

Trois jours après le cinglant désaveu qui a émergé des urnes avec le rejet par les électeurs de son bilan économique, le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a appelé mardi soir à une mobilisation de la gauche face à la montée du Parti populaire (PP, droite) et de Vox, la formation d'extrême droite, tout en affirmant qu'il n'y a à ses yeux aucune différence entre ces deux mouvements politiques. Les résultats des municipales et régionales de dimanche dernier ont été sans appel et ont souligné la montée en puissance aussi bien des conservateurs du PP que de l'extrême droite, tous deux ayant le regard fixé sur les prochaines législatives. Celles-ci étaient initialement prévues en décembre prochain, mais Pedro Sanchez, sonné par l'échec des élections locales au cours desquelles sa formation, le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) a perdu six des dix assemblées régionales en jeu, a opté dès le lendemain pour la dissolution du Parlement et la convocation de législatives anticipées en juillet prochain. Ce faisant, il espère pouvoir limiter les dégâts même si les observateurs estiment que la déroute est telle qu'il reste peu de chance au PSOE comme aux autres partis de gauche, notamment Podemos, pour limiter les pertes.
Dans un discours prononcé mardi à Madrid devant les députés et les sénateurs sortants, il a développé la stratégie selon laquelle le PSOE va éviter un raz de marée de la droite conservatrice le 23 juillet prochain, les appelant à mettre sur le même pied d'irrecevabilité le PP et l'extrême droite. Un argumentaire dont on ne sait s'il est encore crédible dans la mesure où l'électorat a statué sur la gestion jugée catastrophique du gouvernement Sanchez tandis que la droite, au pouvoir avec Aznar, avait démontré son aptitude à préserver le pouvoir d'achat des ménages tout en rassurant les entreprises. Fonder sa campagne sur la diabolisation du PP et de Vox plutôt que d'étaler les ingrédients d'une stratégie revue et corrigée à la fois au plan économique et politique, l'allégeance de Pedro Sanchez au Makhzen et sa volte-face sur la question du Sahara occidental ayant sans doute pesé dans la balance, le Premier ministre sortant semble démuni de toute aptitude à évaluer les paramètres d'une échéance électorale perdue d'avance. Bien qu'il ait agité les «menaces» que la victoire du PP ferait peser, selon lui, sur la hausse du salaire minimum, la réforme du code du travail pour lutter contre la précarité, les impôts sur les bénéfices des banques et des producteurs d'énergie ou encore la loi sur le changement climatique, autant de mesures attribuées à la gauche, Sanchez méconnaît le seul atout dont dispose la gauche en cette conjoncture. Le PP dépend lourdement de Vox pour disposer d'une majorité de gouvernement et leur entente est encore loin d'être acquise.

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