{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Le Conseil de sécurité de l'ONU et la crise libyenne

L'enjeu prioritaire des élections

Attentif au déroulement du processus de sortie de crise en Libye, le Conseil de sécurité de l'ONU s'est de nouveau penché, jeudi dernier, sur le dossier pour réaffirmer «l'impératif de tenir les élections générales à la date prévue» et réitérer son «soutien aux nouvelles autorités en charge de la gestion de la période de transition».
«Le Conseil de sécurité insiste sur l'importance d'élections présidentielle et législatives libres, équitables, régulières et crédibles», peut-on lire dans la déclaration finale publiée au terme de cette nouvelle réunion consacrée à la Libye, jeudi, et il met l'accent sur «la nécessité d'impliquer les femmes et la jeunesse dans ces élections» dont les observateurs considèrent toujours que le timing pourrait connaître quelques contraintes de nature à compromettre l'agenda initialement arrêté. Parmi les facteurs qui peuvent entraver la bonne marche du processus et contrecarrer la volonté des nouvelles autorités, il y a la nécessaire adoption d'une nouvelle Constitution et, surtout, le retrait des mercenaires et forces étrangères, toujours présents sur le territoire libyen, malgré de multiples et pressantes invites du gouvernement d'union conduit par Abdelhamid Dbeibah et de la communauté internationale. C'est pourquoi les membres permanents et non permanents du Conseil de sécurité ont tenu à souligner «l'importance de la réunification des institutions libyennes», tout en se félicitant de «la remise récente de l'audit financier à la Banque centrale». Comme aussi ils ont insisté sur «l'importance d'amorcer le chantier du processus de la réconciliation nationale, lequel doit être global et inclusif».
A cet égard, le Conseil de sécurité de l'ONU a rendu hommage au «concours qu'apportent l'Union africaine, les organisations régionales telles que la Ligue des Etats arabes et l'Union européenne».
S'agissant de l'enjeu prioritaire, à l'heure actuelle, l'instance onusienne a exhorté «tous les Etats membres, toutes les parties libyennes et tous les acteurs concernés, à respecter et à appuyer l'application intégrale de l'accord de cessez-le-feu du 23 octobre 2020, notamment au moyen du retrait intégral et immédiat de l'ensemble des forces étrangères et des mercenaires du territoire libyen, sans délai». Alors que le rôle de la MANUL est d'agir pour la consolidation du cessez-le-feu et sa surveillance permanente, sous la direction des autorités nationales libyennes, le retard enregistré dans le déploiement d'observateurs du cessez-le-feu montre à quel point le processus demeure encore fragile et peut subir un grave préjudice de la part des factions dont l'intérêt est de torpiller les efforts de la communauté internationale et des parties libyennes engagées dans la réconciliation. Prenant acte de ces contraintes et de l'impact qu'elles peuvent avoir, à n'importe quel moment, sur les acquis encore fragiles, le Conseil de sécurité souligne la nécessité de «planifier le désarmement, la démobilisation et la réintégration des groupes armés et de tous les acteurs non étatiques armés concernés ainsi que la réforme du secteur de la sécurité».
Le Premier ministre Dbeibah et l'ensemble des parties prenantes libyennes au processus de sortie de crise sont ainsi assurés du soutien de la communauté internationale à laquelle a été adressé, trois jours plus tôt, un appel en ce sens et il leur appartient de maintenir le cessez-le-feu dans sa plénitude actuelle, base indispensable à la consolidation de la paix et de la sécurité ainsi qu'à la reconstruction telle que prévue par les élections générales du 24 décembre prochain.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré