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12 corps découverts dans de nouveaux charniers à Tarhouna

L'autre visage de la guerre en Libye

Un bilan macabre qui est loin d'être définitif car les équipes de recherche manquent cruellement des moyens nécessaires pour mener à bien leurs opérations, rendant les exhumations souvent lentes et difficiles.

Pendant que se déroulent les négociations interlibyennes en vue de baliser le terrain à la conférence politique qui doit s'ouvrir, dans les tout prochains jours, à Tunis, sous les auspices des Nations unies, on apprenait, hier, que douze corps ont été découverts dans de nouvelles fosses à Tarhouna, ville de l'ouest de la Libye où s'étaient déroulés des combats d'une violence extrême entre les forces loyales au Gouvernement d'union nationale (GNA) conduit par Fayez al Serraj et celles du maréchal Haftar qui tentait de poursuivre son offensive sur Tripoli, malgré une série de revers. Dans cette même localité, on avait déjà découvert de nombreuses dépouilles, au début de l'été, et les enquêteurs militaires mandatés par le GNA n'avaient pas hésité à agiter un nombre de fosses communes élevé. «Quatre nouveaux sites ont été découverts, dont deux fosses communes et deux tombes individuelles, à Tarhouna» a ainsi indiqué l'autorité chargée de la recherche et de l'identification des disparus - relevant du GNA - sur son compte Facebook, mercredi soir: «Douze corps non identifiés ont été exhumés»...
Dès le lendemain du retrait contraint et forcé des forces de Khalifa Haftar, chassées de la ville dont elles avaient fait une base stratégique durant de nom-breux mois, le GNA avait fait état de l'existence «probable» d'un grand nombre de charniers. Et, de fait, les équipes de recherche qui ont poursuivi leurs travaux dans le dernier bastion de Haftar avant que sonne l'heure de la retraite et del'échec consommé de l'offensive contre la capitale libyenne avaient comptabilisé 98 exhumations de corps dispersés dans plusieurs charniers, à la fois dans et autour de la ville de Tarhouna.
Un bilan macabre qui est loin d'être définitif car les équipes de recherche manquent cruellement des moyens nécessaires pour mener à bien leurs opérations, rendant les exhumations souvent lentes et difficiles. Le président de l'association des victimes de Tarhouna, Hakim Abou Naama, a d'ailleurs indiqué qu'il y aurait déjà «16 charniers identifiés où les fouilles n'ont pas encore débuté». La Mission des Nations unies en Libye (Manul) s'était déclarée «horrifiée», dès le début des révélations sur l'existence des charniers, en juin dernier lorsque le GNA avait fait état de la découverte de huit charniers à Tarhouna. Jeudi, l'ONG Human Rights Watch (HRW) a demandé que l'accord de cessez-le-feu permanent, signé par les délégations militaires rivales à Genève, voici huit jours à peine, soit assorti d'un mécanisme de sanctions à l'encontre des responsables de ces crimes et abus envers la population libyenne. «Ce que l'accord ne prévoit pas, c'est un engagement clair et un mécanisme» pour que «les parties au conflit et leurs appuis étrangers rendent des comptes des crimes graves et des autres abus perpétrés», a ainsi protesté le groupe de défense des droits humains, dans un communiqué.

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