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Dans le rapport au Conseil de sécurité de l’ONU sur le Sahara occidental

Guterres déplore «une forte dégradation»

En levant le voile sur les combats qui se déroulent au Sahara occidental, dans le rapport annuel transmis au Conseil de sécurité, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres vient d'enfoncer le clou sur la pathétique manoeuvre du royaume marocain qui tente, par tous les moyens, de dissimuler la confrontation déclenchée par son agression armée à El Guerguerat contre des manifestants civils sahraouis, le 13 novembre 2020. Non seulement, Guterres constate le regain des affrontements mais il affirme «être préoccupé par la reprise des hostilités» dont il estime qu'elle constitue «un revers pour l'obtention d'une solution politique» du conflit. Le secrétaire général de l'ONU parle même d'une situation qui «s'est fortement dégradée», depuis un an, au Sahara occidental, observant qu'avec la rupture du cessez-le-feu, décidée par le Front Polisario en réaction à l'agression marocaine d'El Guerguerat, ainsi que la propagation de la pandémie de Covid-19 dans la région, il y a eu une «considérable modification de l'environnement opérationnelle de la Minurso, limitant la capacité de la mission à exécuter son mandat». En fait, la limitation évoquée remonte à plusieurs années et elle a été aggravée par la démission, «pour raisons de santé», du représentant spécial Horst Kohler, très éprouvé par les manoeuvres dilatoires du royaume marocain, ainsi que par le blocage, deux années durant, de la nomination de son successeur.
Un blocage dont le Makhzen s'est fait une spécialité puisque, sur les 13 noms proposés par le secrétaire général de l'ONU, 11 ont été rejetés par la partie marocaine qui n'a pas hésité à rééditer son refus à l'encontre du dernier nommé, le diplomate Italo-suédois Staffan de Mistura, en mai dernier, avant d'opérer une volte-face, après de fortes pressions de la part des Etats-Unis.
La forte insistance d'Antonio Guterres qui considère, dans son rapport, qu'il «subsiste un risque évident d'escalade tant que les hostilités persistent» et qui, du coup, lance un appel aux deux parties afin de «calmer la situation et cesser immédiatement les hostilités» montre à quel point la tâche va être difficile pour le nouvel envoyé spécial des Nations unies au Sahara occidental, dès lors que le royaume marocain multiplie, depuis de très nombreuses années, les obstacles afin de maintenir un statu quo qu'il met à profit pour exploiter frénétiquement les ressources du peuple sahraoui, au mépris du droit international. Si la communauté internationale semble convenir unanimement de la nécessité et de l'urgence d'une reprise du processus politique, encore faudra-t-il qu'avec la nomination d'un émissaire onusien chargé de relancer le dialogue, elle dote celui-ci des moyens et des prérogatives réelles qui lui permettront d'identifier et de pointer publiquement la partie qui persiste à dynamiter les efforts de l'ONU et de sa mission mandatée pour l'organisation d'un référendum d'autodétermination, principale et légitime revendication du peuple sahraoui, spolié par l'occupation marocaine illégale. Dans ce contexte, le nouveau Représentant spécial pour le Sahara occidental et chef de la Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (MINURSO), le Russe Alexander Ivanko, tiendra, devant le Conseil de sécurité, son premier briefing sur le devenir de la mission onusienne dont le mandat expire le 31 octobre prochain.

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