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L'agence officielle turque le donne en tête de la présidentielle

Erdogan garde la main

L'électorat turc, avec 60 millions de voix, était attendu, hier, pour départager les deux candidats de la Présidentielle, Recep Tayyip Erdogan et Kemal Kiliçdaroglu. Si ce dernier, porte-étendard de l'opposition en rangs serrés, a cru en ses chances de remporter pour la première fois le scrutin, le chef de l'AKP, au pouvoir depuis vingt ans, voulait à tout prix le troisième mandat. Tous deux incarnent une vision de la Turkiye, de sa société et de sa gouvernance, diamétralement opposée. Dire d'Erdogan qu'il serait une «résurrection de Mustapha Kemal Atatürk», c'est prendre une vessie pour une lanterne, car le chef islamo-conservateur a tout fait pour redorer le blason des Ottomans, nié par l'adepte des lumières occidentales. Les électeurs devaient choisir entre la «démocratie apaisée» de Kiliçdaroglu, héritier d'Atatürk et chef de son parti CHP,ou l'' «autocratie», du président sortant. Avec 49,5% des suffrages au premier tour, Erdogan avait déjà les coudées franches face à son rival dont la seule promesse concernait «le retour du printemps», assorti de l'abandon du régime présidentiel.
La «majorité conservatrice», déployée en faveur de l'allié encombrant qu'est Recep Tayyip Erdogan, aux yeux de l'Otan comme de l'UE, a reconduit l'homme qui a modernisé une Türkiye moribonde, malgré la crise économique persistante et le terrible séisme qui a fait 50000 morts et trois millions de déplacés.
Le soutien du HDP kurde à Kiliçdaroglu n'aura pas suffi, pas plus que les incantations de ses ardents supporters, intra et extra muros. L'enjeu de savoir quel vote feraient les 8,3 millions d'abstentionnistes du premier tour alors que le taux de participation a atteint un record de 87% s'avère superflu! Dès la fermeture des bureaux de vote, hier à 15 heures, l' attente des premières estimations a été courte car l'agence officielle Anadolu annonçait, une heure plus tard, qu' Erdogan était en tête du scrutin sur près de la moitié des bulletins. Le président turc arrivait donc en tête hier soir au second tour de l'élection présidentielle, après le dépouillement de plus de 40% des bulletins. Erdogan, au pouvoir depuis vingt ans, obtient à ce stade 53,7% des suffrages, contre 46,3% pour son adversaire, Kemal Kiliçdaroglu, selon ces résultats provisoires.
Fort d'avoir relevé par trois fois, en un an, le salaire minimum, multiplié les largesses dont des bourses gratuites aux étudiants meurtris par le séisme, il a clamé «le temps des coups d'Etat et des juntes est révolu», avant de se recueillir devant la tombe d'Adnan Menderes, ancien Premier ministre islamo-nationaliste qui fut déposé et pendu par les militaires en 1961. «Scrutée» par l'Otan et les alliés occidentaux, la présidentielle turque n'aura pas eu le goût de revanche tant convoitée.

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