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Pour une «nouvelle république» en Tunisie

Dialogue national sans partis politiques

Un décret publié vendredi par le Journal officiel précise que la Commission nationale consultative «se charge de proposer un projet de Constitution qui sera présenté au président de la République».

Le président tunisien Kaïs Saïed a nommé vendredi un juriste proche de lui à la tête d'une commission chargée d'élaborer une Constitution pour «une nouvelle République» à travers un «dialogue national» dont les partis politiques sont exclus. Kaïs Saïed, qui s'est arrogé les pleins pouvoirs le 25 juillet 2021, démettant le gouvernement Mechichi et gelant les activités de l'Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) après une grave crise qui a duré des mois, a désigné le constitutionnaliste Sadok Belaïd comme «président coordinateur de la Commission nationale consultative pour une nouvelle République», selon un communiqué de la présidence. Un décret publié vendredi par le Journal officiel précise que cette Commission «se charge de proposer un projet de Constitution qui sera présenté au président de la République». Cette structure chapeautera trois autres: une commission consultative en charge des «affaires économiques et sociales», une commission juridique et une commission «du dialogue national», selon le décret. Aucun parti politique ne participe aux travaux de ces commissions.
La commission pour les affaires économiques et sociales sera ainsi composée de représentants de la centrale syndicale (UGTT), l'organisation patronale (UTICA), la Ligue tunisienne des droits de l'homme (LTDH), l'Union nationale de la Femme tunisienne (UNFT) et de l'Union tunisienne de l'agriculture et de la pêche (UTAP), et sera présidée par le bâtonnier de l'ordre national des avocats, Ibrahim Bouderbala, un soutien de M. Saïed.
La commission juridique sera composée exclusivement d'universitaires nommés par décret présidentiel.
Les membres de ces deux commissions participeront aussi aux travaux de celle du «dialogue national», qui sera également présidée par M. Sadok Belaïd. M. Saïed avait annoncé début mai l'instauration d'un «dialogue national» attendu depuis des mois, tout en s'en prenant aux partis politiques qu'il accuse d'avoir pillé le pays ces dernières années. Dans une feuille de route qui vise à sortir le pays de la crise politique, M. Saïed a prévu un référendum sur des amendements constitutionnels le 25 juillet, avant des législatives le 17 décembre. Le 12 mai, il s'est dit hostile à la présence d'observateurs étrangers à ces scrutins, après avoir nommé le président et des membres de l'Autorité électorale chargée de les superviser.
Après des mois de blocage politique, M. Saïed, élu fin 2019, a pris en main les rênes du pays le 25 juillet en limogeant le Premier ministre et en suspendant le Parlement dominé par le parti d'inspiration islamiste Ennahdha, sa véritable bête noire, avant de le dissoudre en mars. Outre le contexte politique particulier, la Tunisie connaît une grave crise socio-économique et est en pourparlers avec le Fonds monétaire international (FMI) dans l'espoir d'obtenir un nouveau prêt.
Outre l'organisation d'un référendum pour l'adoption d'une nouvelle Constitution, le président Saïed avait annoncé, voici plusieurs mois déjà, la convocation à la fin de l'année de nouvelles élections législatives destinées à une recomposition du paysage politique tunisien, conforme aux attentes d'une population qui a désavoué les formations présentes dans le Parlement que le chef de l'Etat a fini par dissoudre.

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