Bathily appelle à accélérer leur retrait

L’envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies pour la Libye, Abdoulaye Bathily, a appelé, samedi, les représentants du Niger, du Tchad et du Soudan à Tripoli «à accélérer le retrait des mercenaires issus de leurs pays», conformément au plan mis en place auparavant à cet effet, sous l’égide de la mission on sienne chargée de la mise en œuvre d’une solution politique à la crise dans ce pays. «J’ai reçu aujourd’hui (samedi, ndlr) les ambassadeurs du Soudan, Ibrahim Mohammad Ahmed, du Niger Issik Egh Gato et le chargé d’affaires du Tchad en Libye Bashir Tribo Abboud et je leur ai clairement exprimé la nécessité d’accroître leur soutien à la Manul et au Comité militaire mixte libyen, afin de mettre en œuvre le plan d’action lié au retrait des combattants et mercenaires issus de leurs pays», a indiqué Abdoulaye Bathily dans un tweet, relayé par l’agence de presse libyenne Lana. « Lors de cette rencontre, nous avons également échangé sur la crise en Libye, et la dynamique sécuritaire des pays voisins de la Libye», a-t-il ajouté, affirmant que «les ambassadeurs des pays concernés ont tous confirmé leur soutien à la Libye». Pour rappel, le Niger, le Tchad et le Soudan, pays concernés par le retrait des mercenaires étrangers en Libye, avaient exprimé en novembre 2021 lors d’une rencontre avec les représentants du Comité militaire mixte libyen (5+5) au Caire leur accord en vue de procéder au retrait des mercenaires issus de leurs pays. « Il y a eu une convergence de vues avec les représentants du Niger, du Tchad et du Soudan, pays frontaliers avec la Libye s’agissant de la mise en place d’une plate-forme commune en vue d’entamer le retrait des mercenaires issus de leurs pays», avait alors indiqué le Comité militaire mixte libyen (5+5) dans un communiqué sanctionnant ladite rencontre. Selon la Manul, il y a quelque 20 000 mercenaires et combattants étrangers en Libye dont le départ a été maintes fois annoncé mais qui se découvrent toujours présents aussi bien à l’est qu’à l’ouest ainsi qu’ au sud du pays. Depuis de nombreuses années, les rebelles tchadiens, par exemple, sont implantés dans la zone frontalière à partir de laquelle ils mènent régulièrement des attaques contre l’armée tchadienne, en marge d’une intense activité de contrebande d’armes et de trafic de migrants.