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Pendant que le débat tourne autour du G5 Sahel

18 millions de personnes menacées par la famine

Contrairement à l'idée reçue, il n' y a pas que la chape de plomb du terrorisme qui pèse lourdement sur la région sahélienne et grève son développement, malgré les richesses dont disposent certains des pays tels que le Niger ou le Mali et le Burkina (gisement d'uranium, pour l'un, et d'or pour les deux autres). En effet, ils sont quelque 18 millions de personnes dans l'ensemble de cette région tourmentée par les attaques criminelles des groupes terroristes qui y mènent depuis près d'une décennie diverses activités telles que le trafic d'armes, de migrants et de drogue, à souffrir en outre d'une terrible sécheresse. L'ONU a tiré à plusieurs reprises la sonnette d'alarme, affirmant qu'ils sont confrontés à une alarmante insécurité alimentaire dont les conséquences risquent de devenir incontrôlables dans les trois prochains mois. Hier, un porte-parole du Programme alimentaire mondial (PAM), Tomson Phiri, a même prévenu, lors d'un point de presse à Genève, que son organisation chargée d'apporter des secours à ces populations en détresse est elle-même confrontée à «une grave pénurie de fonds» qui la rend impuissante à poursuivre sa mission malgré l'exigence et l'ampleur de la menace. «Les besoins sont très élevés, mais les ressources sont au plus bas», affirme Phiri qui révèle, de surcroît, que le PAM a déjà été contraint de réduire de beaucoup les rations alimentaires distribuées dans la région. C'est ainsi qu'au Tchad, ces rations dites d'urgence fournies aux nombreux déplacés en interne pour cause d'attaques terroristes et aux réfugiés ont fondu de moitié depuis juin 2021, compte tenu des faibles niveaux de financement dont dispose l'agence onusienne. Et, last but not least, le PAM redoute encore de devoir stopper dès le mois de juillet prochain l'assistance monétaire qu'il fournit dans certaines situations d'urgence. Dans ses projections les moins pessimistes, le Bureau des Affaires humanitaires de l'ONU (Ocha), estime qu'ils sont bien 18 millions de personnes en grand danger de détresse alimentaire et cela uniquement en ce qui concerne la région sahélienne, ajoutant que la menace résulte de plusieurs facteurs combinés parmi lesquels la sécheresse et le terrorisme sont les plus désastreux. Il est évident que le contexte général qui prévaut dans une région où les conflits n'ont jamais cessé depuis 2014 et où la pandémie de Covid-19 a laissé des traces douloureuses va subir de plein fouet les conséquences de la crise internationale sur les marchés des céréales et des hydrocarbures, notamment. Dans une perspective encore plus critique, l'Ocha évalue à «7,7 millions le nombre d'enfants sahéliens de moins de 5 ans en grand danger de malnutrition alors que la moitié d'entre eux pourrait être atteinte de malnutrition sévère». Hélas, ces prévisions des plus sombres concernent aussi bien le Tchad que le Mali et le Niger où l'on débat principalement du sort du G5 Sahel... 

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