{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Euro: un défibrillateur miniature pour éviter à Eriksen le risque de mort subite

Le défibrillateur que va se faire implanter le Danois Christian Eriksen, victime d'un malaise en plein match de l'Euro samedi, est un dispositif qui détecte et corrige les troubles du rythme cardiaque, pour prévenir le risque de mort subite. Un risque qui jette toutefois une ombre sur la suite de sa carrière de footballeur.

- Quel est ce dispositif?

C'est un "défibrillateur automatique implantable", ou DAI. Il est composé d'une ou plusieurs sondes et d'un petit boîtier. Selon les modèles, la sonde peut être placée soit directement dans le coeur (en passant par une veine), soit sous la peau, au contact de la paroi thoracique.

- Comment agit-il?

Via la sonde, cet appareil détecte les troubles du rythme cardiaque et les corrige si besoin. D'une part, le DAI peut agir si le coeur bat trop lentement, en envoyant de faibles impulsions électriques. Dans ce cas de figure, il fonctionne comme un pacemaker (ou stimulateur cardiaque). Mai s contrairement au pacemaker, le DAI peut aussi éviter que le coeur ne batte trop vite. "L'idée, c'est la prévention de la mort subite", dit à l'AFP le cardiologue Jérémy Descoux. Pour cela, l'appareil dispose d'algorithmes informatiques capables de déterminer si l'augmentation du rythme cardiaque (tachycardie) est normale, inquiétante voire très dangereuse, selon sa nature. En fonction de cette analyse, il peut déclencher plusieurs réponses. "La thérapie ultime, c'est le choc électrique que l'appareil délivre en chargeant ses condensateurs, pour ramener le rythme du coeur à la normale", explique le Dr Descoux. C'est exactement le même principe que les défibrillateurs installés dans les lieux publics en cas d'urgence, mais en version miniaturisée et implantée dans le corps du patient. Avant cette solution de dernier recours, l'appareil peut aussi envoyer une série d'impulsions rapides pour reprendre le contrôle du rythme cardiaque. "Ca peut permettre de passer le cap sans délivrer le choc électrique, qui peut être un peu traumatisant pour le coeur, surtout si c'est à répétition", selon le Dr Descoux.

- Eriksen pourra-t-il rejouer?

 En donnant des nouvelles du joueur de l'Inter Milan jeudi, cinq jours après son accident ca rdiaque en plein match, la fédération danoise (DBU) n'a pas abordé ce point. "A mon avis, c'est terminé", craint le Dr Descoux. "On a là une mort subite récupérée, ajoute le spécialiste. Ca paraît extrêmement compliqué, à moins qu'on lui trouve une pathologie qui a provoqué (l'accident) sans lien avec le sport". Depuis l'accident d'Eriksen, le parallèle a souvent été fait avec le Néerlandais Daley Blind, qui a repris sa carrière après s'être fait poser un appareil cardiaque. Mais les deux cas diffèrent. Chez le Néerlandais, une myocardite (inflammation du muscle cardiaque) avait été diagnostiquée en 2019 après des vertiges en plein match. Puis, en 2020, il s'était effondré, là encore pendant un match, après une défaillance de son appareil. Il était sorti du terrain conscient et par ses propres moyens. Dans le cas d'Eriksen, "le problème, c'est que vous avez un joueur qui a fait une mort subite inexpliquée à l'effort. La question, c'est donc Est-ce que j'expose mon patient à refaire ce qui a posé problème la première fois?", estime le Dr Descoux. "Une mort subite récupérée, en général, c'est une contre-indication à la poursuite de l'activité sportive en compétition", insiste-t-il. -

-Quelles causes? 

Aucun détail n'a été donné par la fédér ation danoise. Elle a simplement indiqué jeudi que la pose du DAI était "nécessaire après une crise cardiaque due à des troubles du rythme". Cela peut vouloir dire "soit qu'il y a une pathologie rythmique qui peut amener à ce que ça récidive, soit qu'il n'y a pas de diagnostic et qu'on ne sait pas pourquoi il a fait une mort subite", commente Jérémy Descoux, qui ne veut "pas (s')avancer sur les diagnostics". Théoriquement, il est possible que cela soit dû à une maladie particulière, sans lien avec le sport. "Typiquement, ça peut être le cas avec un syndrome de Brugada (une maladie génétique rare responsable de troubles du rythme cardiaque, ndlr), où les morts subites ne sont pas vraiment liées à l'effort", selon le Dr Descoux. Dans tous les cas, la pose du DAI est destinée à prévenir le risque d'un nouvel accident.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours