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Aïn Defla : engouement des citoyens pour la sardine

La baisse du prix du poisson pélagique, notamment la sardine, fait la joie de nombreux citoyens à Aïn Defla, lesquels y voient un palliatif aux viandes blanches hors de portée des couches aux faibles revenus au regard de leurs prix exorbitants. "Dès lors que le poulet s'est laissé pousser des ailes, s'envolant littéralement, je me rabats sur la sardine, un produit alimentaire extrêmement bénéfique notamment pour les enfants, et qui, de surcroît, a connu ces derniers temps une baisse sensible", a confié Djillali rencontré au marché de la ville. Pour ce quadragénaire, fonctionnaire de son état et père de quatre enfants scolarisés, la hausse des prix de nombre de produits alimentaires a influé sur le pouvoir d’achat des bourses modestes, obligeant le père de famille à se surpasser pour finir le mois . "Le père de famille au revenu moyen doit s’adonner à tout une gymnastique pour boucler le mois, et avec la rentrée scolaire et son lot de dépenses supplémentaires, je ne ferai preuve d’aucune originalité en disant que la situation ne sera guère de tout repos", assure-t-il. Plus « philosophe », semblant faire de l’adage "à quelq ue chose malheur est bon" son leitmotiv, Djamel, estime, pour sa part, que c'est la hausse du prix du poulet qui a incité les citoyens à opter pour la sardine. "La hausse du prix du poulet aura au moins eu le mérite de nous faire prendre conscience de l’importance du poisson et de la nécessité d’en consommer au regard de ses qualités nutritionnelles", a-t-il soutenu, jugeant les prix « abordables » comparativement à ceux pratiqués par le passé où des pics ont été atteints. Mais pour lui et pour nombre de personnes rencontrées, le plus important maintenant consiste à maintenir les prix de la sardine de ces dernières semaines pour permettre au citoyen de tirer profit de cet aliment dont la valeur nutritionnelle est indéniable. "Il est important de lutter contre le monopole des intermédiaires et leur emprise sur le marché pour maintenir cette tendance baissière des prix" , préconise-t-il. Déplorant l’inexistence d’une poissonnerie au sens propre du terme à Aïn Defla, Amar a, de son côté, observé que tout en boostant la concurrence entre les commerçants versés dans la filière, une telle structure aurait joué le rôle de régulateur. "Celle (la poissonnerie N.d.l.r) existant à l’heure actuelle n’en est, en vérité, pas une dans la mesure où il ne s’agit que d’un petit local aménagé manquant de no mbre de commodités nécessaires au bon fonctionnement d’une telle structure", a-t-il noté. Cet ingénieur agronome à la retraite a noté qu’une poissonnerie suppose l’existence de fournisseurs et de grossistes, des intervenants dont l’activité, conjuguée à celle des détaillants "créera une dynamique qui influera sur les prix", a-t-il expliqué. Selon lui, le fait que les détaillants écoulent leur marchandise dans une fourchette allant de 300 à 400 DA le kg, laisse supposer que les cours de la sardine chez les grossistes de certaines poissonneries et ports tournent autour des 200/250 dinars. "Cet état de fait n’aurait pas eu droit de cité si Aïn Defla avait sa propre poissonnerie", estime ce sexagénaire, visiblement bien au fait du sujet pour avoir longtemps vécu dans une ville côtière.

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