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19 mars 1962: les moudjahidine de la wilaya Batna se souviennent

Le 19 mars 1962 constitue une victoire du peuple algérien sur l'ordre colonial français et marque le cessez-le-feu après 132 ans de lutte contre le colonialisme français, s'accordent à dire des moudjahidine de la wilaya de Batna dans des témoignages recueillis par l'APS.

Le moudjahid Ammar Mellah a, à ce titre, indiqué que le 19 mars 1962 représente ainsi la consécration d'une lutte acharnée contre l'armée française. Pour le commandant Mellah, de son vrai nom Mohamed Salah Mellah qui a rejoint l'armée de libération alors qu'il n'avait que 18 ans, "le cessez-le-feu est un moment exceptionnel dans l’histoire de la nation algérienne. C'est le couronnement d’un long combat pour l’indépendance et le recouvrement de la souveraineté nationale".

Son frère d'armes Boualem Benbata qui, malgré son âge avancé (84 ans), garde toujours en mémoire tous les évènements liés à ce jour historique. "Le cessez-le-feu avait été décrété alors que j'étais au maquis avec mes frères d'armes. C'était un moment inoubliable. Mon rêve, celui des chouhada et de tout le peuple algérien, a fini par se réaliser. Nous avons réussi à arracher l’indépendance, après 132 ans de lutte contre l'armée française", raconte-t-il avec émotion.

Le moudjahid Benbata qui a rejoint la révolution armée en 1957 à l'âge de 18 ans, se remémore, lui aussi, cette date historique. "Nous étions à la forêt de Kimel lorsque le cessez-le-feu était annoncé. La joie des moudjahidine était indescriptible", a-t-il confié, se rappelant que des coups de feu étaient tirés en l'air en signe de victoire et d'indépendance. "Cela marquait la défaite de l’ennemi", a-t-il lâché.

"La lutte armée pour la libération nationale de l’oppression coloniale a fini par porter ses fruits. La France est enfin vaincue et ce, grâce à la forte volonté du peuple algérien d'arracher sa liberté. Le cessez-le-feu signifiait ainsi pour moi et tous mes camarades l’annonce de l’indépendance", confie, de son côté, le moudjahid El Abed Rahmani.

Lekhal Ahmed Lakhdar, membre de la Fédération de France du FLN, âgé de 87 ans, se rappelle, lui aussi, de cette date. "Nous étions vigilants et faisions preuve de beaucoup de prudence, lorsque le cessez-le-feu a été annoncé. Ce n’est qu’un peu plus tard, que les moudjahidine ont été rassurés sur l’instauration de la paix et que l'Algérie est enfin libre et indépendante".

Mohamed Messaoudi qui était membre de la cellule clandestine de Batna, comptait parmi les 20 moudjahidine condamnés pour avoir participé au déclenchement de la Révolution armée. Il se trouvait en prison, en France le jour du cessez-le-feu, plus précisément à "la petite Baumette" à Marseille. Condamné aux travaux forcés à perpétuité, en 1955, la joie qu’il ressentait à l’annonce du cessez-le-feu était extraordinaire et signifiait que sa libération était une question de jours seulement.

En effet, quelques jours plus tard, le régime dans la prison s’est amélioré et les effets des moudjahidine leur furent remis. Mohamed Messaoudi sera transféré à Lambèse, l’actuelle "Tazoult" à Batna, pour être enfin libéré en mai 1962.

Ereintés par le poids de l'âge mais toujours debout comme des "I", les moudjahidine de Batna s'accordent à dire que la date du 19 mars 1962 constitue un acquis précieux, réalisé par les enfants de l'Algérie, et la responsabilité de sa préservation incombe aux générations montantes.

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