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Evocation

Lorsque Madjer était «Mustapha»

Aujourd’hui, à l’étranger, le nom de l’Algérie est intimement lié à celui de Rabah Madjer dit «Mustapha»!

Evoquer Rabah Madjer, de nos jours, c'est se remémorer les incidents qui ont émaillé sa carrière d'entraîneur-sélectionneur-patron-chef de l'Equipe nationale, et en en font pour ses redoutables adversaires, un véritable phénomène pestiféré! C'est pourquoi sur l'insistance des sexagénaires fans de Madjer, nous allons essayer de vous présenter le très grand Rabah Madjer, dit «Mustapha» des années 1975-1990. Un joueur qui a commencé à taper dans le ballon très jeune au chemin Hanafi Fernane, «Ex-Vauban» à Hussein Dey, d'abord, puis à El Biar dans les terrains vagues surtout, avant de s'aventurer sur les pelouses vertes ou en tuf des stades locaux. Pourtant, lorsque nous l'avions connu vers 1980, il était un charmant gentil garçon, poli, aimant les blagues douces, sucrées et salées, calme mais intraitable sur le terrain, un véritable virtuose quand il se «promène», balle aux pieds, en un super dribleur, possédant vraiment un diablotin fou de «dribbling» désarçonnant, qui enchantait le nombreux public, du stade mythique du 5-Juillet d'Alger, que des générations un peu plus tard, baptiseront Dar Echraâ (le tribunal, Ndlr) pour expliquer que ce public n'avalait pas n'importe quoi!
Le grand Nahd
Pourtant, ce même public, quelques décennies plus tôt, ne jugeait pas négativement, Rabah Madjer, au moment où sa passe n'arrivait pas, par exemple, à temps à son ami et coéquipier Chaâbane Merzekane, Aït El Hocine ou ce renard de Mahmoud Guendouz! On comprenait vite ses ratés, on lui pardonnait aussi vite, ses passages à vide, par un long «aaaahhhh»!
Ces cris étaient les mêmes pour tous les joueurs, tels les Nassou le «chat», Abrouk «l'araignée», Omar Bétrouni «le véloce», Zoubir Bachi «l'anguille», Lalmas «le bélier», Ammar «l'infranchissable» et autres Mokhtar Kalem «le feu follet», Dahleb «la classe»! Quant à Mustapha Madjer, c'était, avant tout, un joueur complet, utilisant aisément les deux pieds, la tête et le corps quand il s'engouffrait dans les défenses adverses, souvent athlétiques et agressives, avant d'envoyer les gardiens baisser l'échine, impuissants, ultra battus, parfois humiliés par la beauté des buts et ramasser, le cuir au fond des filets! Partout où il évoluait, à Oran, Mascara, Tlemcen, 20-Août, Bensiam (Hussein Dey), Tizi Ouzou, Batna, Sétif, Annaba, Guelma, Constantine où il était littéralement porté aux nues, surtout après l'historique match livré contre le Nigeria, lors de l'ultime rencontre pour une place au Mondial-82 d'Espagne, match gagné par Madjer, seul! Témoin, son fameux et éblouissant but inscrit de toute beauté, qui permettra au public de planer plus d'un mois après! Des fans des équipes locales ne manquaient pas de le saluer chaleureusement.
Un second prénom
C'était le bon vieux temps, ce temps lointain qui laisse rêveur tout fan des Verts, où Rabah était hélé par son second prénom (Mustapha) que lui avaient collé, alors, ses camarades d'enfance, dont une poignée serait, dit-on, avec insistance dans les chaumières algéroises, à l'origine de ses déboires en divulguant, sur le plateau TV, toute honte bue, les petits secrets et défauts d'enfance! Pourtant, justement, par reconnaissance, un fan d'Hussein Dey a raconté qu'en se déplaçant au stade de Porto, voir un match de coupe d'Europe, Madjer se retourna pendant le cours endiablé de la partie, car il a entendu qu'on l'appelait par son prénom d'enfance, et non pas par celui de l'état civil: il comprit que les jeunes assis là en face étaient des «Ouled El bled»! A la fin de la rencontre, où brilla de mille feux Madjer, où Mustapha se dirigea directement vers ces frères et leur demanda d'attendre, qu'il s'habille! « Le plus beau souvenir qui m'est resté durant le séjour à Porto, était le chaleureux accueil de Mustapha qu'il nous a fait! Il nous a chouchoutés les 4, en nous offrant notamment du fric.
Madjer et Merezkane
Merci Mustapha, car il avait été un exemple type d'homme respectable, le meneur, en tout, Mustapha était un ado ado...rable, aimant, fair-play, ayant le sens de l'amitié, reconnaissant, car il ne ratait jamais une occasion de rendre visite aux anciens copains qui résident toujours au boulevard « Chahid Hanafi Fernane (ex- Vauban)» ou encore à Salah Assad, Lakhdar Belloumi, Ali Fergani, Meziane Ighil-Ali, Djamel Menad et autres voisins et coéquipiers, Mustapha Dahleb, lorsqu'il était en Algérie, Omar Bétrouni, Mustapha Kouici, Kamel Berroudji dit «Rougi»! Le plus grave, s'est situé au début de sa carrière, et ce joueur, à son âge, en 1980, connaissait de gros problèmes au niveau du ministère de la Jeunesse et des Sports, où même les plus hautes autorités footballistiques et sportives (déjà) tentaient de le saboter, le freiner et l'abattre définitivement! Mais la classe a parlé et Madjer s'en tira au mieux! Cette situation, fit qu'en 1980, nous décidâmes, par pure reconnaissance de ce phénomène, d'écrire un article sur la page sportive de Révolution Africaine, intitulé: «Madjer et Merezkane: Deux fruits verts de la Réforme»! Oui nous avions transcrit, ces phrases que nous n'avons pas oubliées, 41 ans après, à propos de Madjer et Merzekane, qui, lui aussi, traversait une mauvaise passe, grâce à la propagande de «l'exécrable bouche à oreille», entre autres. Nous avions alors transcrit, au risque d'être «embêté», textuellement, ceci: « Qu'on libère ces deux excellents joueurs, qui atterriront en Allemagne, et le jour même, le fantastique Rabah Madjer signera au... Bayern de Munich, et l'extraordinaire Chaâbane Merzekane, à l'irrésistible Borussia Mönchengladbach!» Ces quelques lignes ont paru, tenez-vous bien, en... 1980! Quelques années plus tard, Rabah Madjer, joueur-vedette du FC Porto (Portugal) créa «la légendaire talonnade à la Madjer», contre le Bayern! Aujourd'hui, un coin du musée de Porto, est spécialement réservé à l'ancienne gloire du NAHD, de l'EN et du FC Porto! C'est simple, aujourd'hui, à l'étranger, le nom de l'Algérie est intimement lié à celui de Rabah Madjer dit «Mustapha»! Nous laissons le soin aux grands et imbattables reporters-sportifs d'écrire sur le «Rabah Madjer», plusieurs fois entraîneur du FC Porto (Equipe B), des teams du Qatar et d'Algérie, et le consultant-animateur des plateaux TV, car nous ne saurions pas nous y prendre pour le faire! Oh, non, jamais, nous ne mangerons de ce pain-là! Nous savons très bien à quel moment nous devons nous «taire»! Oui, personne ne nous ordonnera de nous « Taire»! Car, plus que jamais, il faut savoir rendre à Rabah, ce qui appartient à Mustapha, ou plutôt à Madjer, la légende de 65 ans!

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