L'Algérien Sahiri préserve le maillot jaune

Du siège de la wilaya au lycée Abderrahmane Mira, entre 13h et 16h, avant-hier, la rue était noire de monde. Sauf pour les besoins de l'organisation, on ne pouvait circuler ni dans un sens ni dans l'autre. Et pour cause: la ville de Bouira, pavoisée aux couleurs du Tour d'Algérie s'apprêtait dans la joie à accueillir le vainqueur de la 5e étape de cette épreuve cycliste. Onze pays y participaient. 74 athlètes s'étaient alignés pour la disputer. Côté Draâ El Bordj, il y avait, stationnés le long de la ruelle qui court, parallèlement à la principale, des voitures pour la logistique et une muraille infranchissable de curieux. De temps à autre une voiture de police, lancée comme un bolide traversait l'espace réservé à l'arrivée des coureurs. Des motards aussi. La sécurité du lieu importait au plus haut point. Des chapiteaux sur le côté droit étaient dressés pour accueillir les officiels, un podium pour le vainqueur et les porteurs de maillots.

Beaucoup de sponsors affichaient leurs sigles
Une vingtaine d'artisans, installés à l'autre bout, tentaient d'attirer l'attention sur leurs produits exposés tout près des tentes. Après tout, il fallait bien qu'un pareil évènement, même sportif, serve à faire connaître notre savoir-faire. Dans ce brouhaha, causé par une immense foule, de temps en temps, une voix crachait quelques mots dans un micro pour rappeler que c'était le Tour d'Algérie, la 5e étape, le nombre de pays et de coureurs qui y participaient. Beaucoup de sponsors affichaient leurs sigles et leurs couleurs. Cela produisait une telle bigarrure qui ne nuisait pas à l'ambiance hautement festive.
Il devait être 14h30, lorsque le haut-parleur annonça le peloton de tête qui venait de traverser le village d'Aïn El Hadjar, une localité distante d'une dizaine de km, et la fièvre de l'attente monta d'un cran. Le public que les barrières de sécurité contenaient à peine n'en pouvaient plus d'attendre.
Soudain, le silence se fit profond, et seulement rompu par la voix du commentateur de ce Tour d'Algérie. Les coureurs n'étaient plus qu'à trois, qu'à deux, qu'à un km, et c'est le sprint engagé au sein du premier peloton. Les spectateurs découvraient qu'ils ont une voix et y allaient à fond, encourageant les sprinteurs.

L'Érythréen Maekele vainqueur de la 5e étape
Et le micro, dans un cri enthousiaste acclame le nom du vainqueur de cette 5e étape, qui, commencée à Blida s'est achevée avant-hier à Bouira, après un parcours de 125,1km. Ce nom est celui de l'Érythréen Maekele Milkiyas. Le porteur du maillot blanc de meilleur jeune du TAC 2024, a franchi la ligne d'arrivée avec un chrono de 3h 4m 52sec, devant l'Allemand Tilleman Sarnowski (Embrace The World) et le Français Erwan Le Fahler (France Défense), crédités du même chrono. Au classement général, l'Algérien Ayoub Sahiri (NR Dély Ibrahim) a conservé le maillot jaune de leader pour la troisième journée consécutive.
Le maillot vert est enfilé par un autre Algérien, il s'agit de Youcef Reguigui, vainqueur à Blida de la 4e étape disputée sur une distance de 154.3 km, devançant l'Allemand Tilleman Sarnowski (Embrace The World) et Hamza Yacine (Team Madar Pro), crédités du même chrono.
Quant au maillot à pois qui consacre le meilleur grimpeur du Tour d'Algérie, il est endossé par l'Érythréen Awet Aman (World Cycling Centre Africa).
Le deuxième peloton franchissait la ligne d'arrivée un bon quart d'heure après.
Le troisième et dernier peloton arrivait beaucoup plus tard, fourbu. Ce vendredi, la sixième et plus longue étape du TAC-2024, a mené le peloton de Bouira à Sétif sur une distance de 186,5 km.