Une passerelle pour la cour d’Alger
L'urbanisme a décidé en 2007, que la nouvelle cour d'Alger, au lieu et place de l'ancienne plus que centenaire, à la rue Abane Ramdane, à Alger-Centre, soit aménagée en face, à plus de trois cents mètres en diagonale, du parking élevé pour les nombreux justiciables venant des tribunaux de la cour d'Alger.
Ce fut une bonne chose pour les citoyens véhiculés, car, les magistrats et certains avocats membres du Conseil de l'ordre, le parking était situé à l'intérieur même de la vaste cour, pourtant décriée au début pour son emplacement. En effet, la bâtisse se trouve dans l'oued Kniss, et lorsqu'il y a des trombes d'eau, mieux vaut pour les chefs de la cour, des paires de bottes, acquises du temps de Belgacem Zeghmati, alors puissant et craint procureur général de la cour d'Alger, de 2007 à 20015, puis de retour en 2019, le temps qu'il soit nommé ministre de la Justice, garde des Sceaux, en 2020/2022, remplaçant au pied levé Slimane Brahmi, remercié pour, on ne saurait vous le préciser. Depuis l'ouverture de la cour, les piétons courent un risque énorme en traversant la route qui mène de la fin du Bd Fernane-Hanafi, au «Ruisseau».
Tous les jours, au crissement de pneus sur le goudron, répond le bruit des freins qui font dresser les cheveux aux passants.
Il y eut même des accidents de la circulation, mortels, mais rien n'y fit: tous les jours qu'Allah crée, on traverse la peur au ventre. Pourtant, les autorités ont fait qu'au niveau des rails du tramway, les passants peuvent très bien traverser. Ou bien, mieux, trente mètres plus loin, vers le rond-point «Zapata» un passage-piéton allant du stationnement des minibus de l'Ouest de la capitale, au trottoir du rond-point, les usagers peuvent traverser sans aucun souci.
Hélas, les fainéants ne peuvent se déplacer trente ou même vingt mètres plus loin, et préfèrent l'aventure, le risque, et hélas, souvent la mort ou le handicap.
Alors, n'est-il pas temps pour les autorités d'aménager une bonne fois pour toutes, une passerelle, ou un passage souterrain, et mettre ainsi fin, quotidiennement, au suspense meurtrier?
