Un atout pour la relance du tourisme

Point névralgique de la relance du tourisme, le manque d'infrastructures hôtelières demeure l'obstacle majeur afin d'asseoir des bases solides pour le développement du secteur. Il faut dire que l'ensemble des réformes et des restructurations repose sur le développement continu de cet axe central. À ce titre, le renforcement des capacités d'accueil et de séjour, et leur adaptation aux exigences des estivants demeure une condition incontournable pour la concrétisation des programmes de développement et de modernisation du secteur. C'est, du moins, ce qu'a relevé le ministre du Tourisme et de l'Artisanat, Mokhtar Didouche, précisant, lors de sa visite d'inspection à la wilaya d'Oran, que «le renforcement du parc hôtelier se traduira par une offre supérieure à la demande et entraînera ainsi une baisse des prix liés à l'hébergement». Une approche qui demeure tributaire du développement de l‘investissement dans le secteur privé autant que dans le secteur public, en vue d'accroître le volume des infrastructures hôtelières, et d'impacter la grille des tarifs, qui demeure relativement élevée. Il faut dire qu' à ce sujet, durant ces derniers années, l'accompagnement de l'État à travers la mise en place de nouvelles dispositions et de mesures de facilitations pour l'investissement, pour l'octroi du foncier touristique, et pour l'accès aux concours bancaires, s'est avéré déterminant pour le réamorçage d'une nouvelle dynamique. Il est clair que cette dernière prendra un certain temps à produire les effets et à atteindre les résultats escomptés, mais il n'en demeure pas moins, qu'en soi, ce changement de stratégie et de vision en matière de développement du secteur, annonce l'émergence d'une nouvelle ère qui repose, en premier lieu, sur la prise en charge des problèmes de fond. Autrement dit, le renforcement du parc hôtelier se présente en amont de la stratégie de relance, visant à mettre en place les moyens et les mécanismes susceptibles d'impacter les résultats et le rendement du secteur. Au demeurant, ce dernier génère un capital touristique annuel de plus de 270 millions de dollars, soit plus de trois millions de visiteurs en 2023. Pour cette raison, l'Algérie se positionne comme une destination attractive sur le Bassin méditerranéen, mais reste en deçà de l'exploitation optimale de son réel potentiel touristique. D'où l'importance, aujourd'hui, de faire passer les capacités d'investissement et de réalisation à la vitesse supérieure, en vue de répondre à une demande grandissante, autant sur le tourisme local que sur les flux étrangers. Toute la problématique repose sur l'instauration d'un rythme d'investissement plus soutenu pour atteindre, dans les plus brefs délais, des capacités d'accueil et de services susceptibles de porter le secteur en rang de pan économique majeur. Dans cette nouvelle configuration de développement, il va de soi que le renforcement de l'investissement dans le secteur touristique ne manquera pas d'avoir des répercussions positives sur la création de richesse et d'emplois, du fait, que le volume des projets enregistrés dans ce cadre, ces dernières années, demeure en perpétuelle augmentation sous l' effet des ouvertures et des recadrages juridiques et administratifs, ce qui renseigne sur l'importance des perspectives de développement et de rentabilité du secteur.