Sourions un instant
Les belles blagues autour des salles de la rédaction, résonnent encore dans notre esprit, tant elles étaient belles, bien montées, soulageantes et souvent, historiques. En ces derniers jours de jeûne, nous vous offrons une, qui vous permettra de passer une agréable journée ramadhanesque. Med.B. était un excellent journaliste, qui était embêté de relire ses papiers, parfois, un peu trop censurés par le red-chef lequel, interrogé poliment via une communication téléphonique par le confrère, n'a pas trouvé mieux que de répondre avec une logique déconcertante: «Mon cher et estimé confrère, je trouve vos articles, un peu trop longs. Alors, je les rends plus facilement, lisibles, moins indigestes et plus agréables à lire. Le rédacteur avala la couleuvre et continua à envoyer ses articles, toujours charcutés par la rédaction. Un jour, excédé par ces «exécutions sommaires» de ses papiers, le journaliste expédia l'information suivante, qui fit le tour de la rédaction, avant qu'elle ne tombât entre les mains «effaceuses» du chevronné rédacteur en chef. D'abord le boss demanda à ce que l'on déposa le papier sous ses yeux. Sitôt l'article sur le football, parcouru, il ramassa le feuillet et resta un instant interdit: «Mais qu'est-ce que donc que ce court boulot?», pensa-t-il, les yeux ouverts comme ceux d'un merlan frit. En effet, il lut le titre et le texte qui ne contenait que trois lignes. Suivons ce qui suit pour mieux saisir l'étonnement du réd-chef. Il était écrit ceci: «Hier soir, un automobiliste tomba en panne sur la «Moutonnière». Il ouvrit le capot, en ayant un mégot sur les lèvres. L'enterrement aura lieu demain au cimetière d'El Alia.» Trois lignes, au lieu des trois cents, expédiées auparavant! Une manière de se venger de la censure d'en haut! Le patron lut l'info, sourit et pensa tout bas qu'il ne toucherait plus les articles de Med. B. Qui, plus tard, appréciera le geste «correcteur» du red-chef. Nul doute que les magistrats amateurs de blagues, histoire de se défouler des tracas de la journée, sourirons, à la lecture de ces lignes. Nous pensons à Yassine Ben Sari, Zoubida Charrat Eddine, Me M'Hamed Yahia-Messaoud, Douniazed Guellati, Me Amine Benkraouda, Dalila Issolah, Moussa Guerroumi, Hadjer Benyezzar, Med Haouchine, Karima Meggari,Lièss Benmissya.
