Liste des logements sociaux contestée à Bouira
La protestation continue
Avec autant de réclamations, le travail de la commission des recours que préside le wali est devant un défi.
Depuis la promulgation de la liste provisoire des bénéficiaires des logements sociaux, la ville de Bouira vit une tension extrême avec des actes de vandalisme dans divers quartiers, la fermeture des accès voire de l'autoroute Est-Ouest par deux fois, des tentatives de suicide et des tentatives d'immolation... unanimemment les personnes rencontrées accusent nommément le maire de Bouira et le chef de daïra d'être derrière une liste où figureraient des commerçants, des nantis, des jeunes filles. Une liste qui aurait laissé pour compte les plus méritants. Comme le stipule la loi, la wilaya a dressé des chapiteaux au niveau de son siège et réquisitionné plusieurs fonctionnaires pour permettre aux citoyens d'introduire des recours. Jeudi à 16 h 30 heure de la fermeture des administrations, on avait enregistré plus de 2900 recours. L'opération continuera jusqu'au mardi prochain.
Avec autant de réclamations, le travail de la commission des recours que préside le wali est devant un défi. Elle doit prendre tout le temps qu'il faut pour rétablir les plus méritants dans leurs droits et exclure ceux qui ne méritent pas.
Les personnes rencontrées aux abords de la wilaya et du siège assiégé de la daïra, parlent d'une astuce montée par les concepteurs de cette liste. «Ils mettent les leurs sur la liste d'attente, incluent des non- méritants sur la lise des bénéficiaires. La commission de recours alors retire ces derniers et les remplace par ceux de la liste d'attente. Comme ça ils auront gagné en crédibilité auprès des deux catégories.»
À la différence des distributions précédentes, la commission cette fois a recouru à une condition qui ne figure dans aucun texte et ne tient point la route.
Quelques bénéficiaires ont été retirés au motif que lors de la distribution de 2017, leurs frères ou parents ont bénéficié. Cette condition qui n'a pas été appliquée pour tous a ciblé des personnes précises, surtout celles proches du P/APW.
La cerise sur le gâteau dans ce travail bâclé par la commission de daïra concerne deux personnes qui seraient résidentes à l'étranger et qui auraient bénéficié de logements sociaux.
Les contestataires parlent aussi de membre de familles des membres des commissions d'enquête qui se seraient servis aisément. Ils exigent des poursuites contre ceux qui ont élaboré cette liste qui comprendrait des anomalies flagrantes. En attendant l'entame des travaux de la commission des recours que préside le wali et qui comprend, le P/APW, le DG de l'Opgi, le directeur du logement et qui peut être élargie à des notables... les citoyens mécontents doivent faire valoir la raison, éviter des pertes inutiles en vies et en biens, éviter d'écouter ces discours qui appellent à la violence et qui sèment le désespoir au motif que cette distribution est la dernière. Officiellement, 500 logements, abandonnés depuis plus de 15 ans ont été relancés et seront prêts dès le mois de juillet prochain.
L'Opgi annonce aussi un programme de 1200 logements LPL qui sera réalisé très prochainement. Il est difficile de satisfaire 14 000 demandes quand on a moins de 1000 logements à distribuer. Pour convaincre le citoyen de cette réalité, la transparence doit être de mise dans l'étude des recours et des enquêtes
approfondies sont plus que nécessaires pour rendre à chacun son dû