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L’avocate et le délit provoqué

Le délit provoqué est, en principe, interdit par la loi. Pourtant, çà et là, dans certains parquets de la République, on l'utilisait, (remarquez que l'on utilise le verbe à l'imparfait), à des fins mesquines, basses et indignes pour ses auteurs! Jugée d'une manière peu cavalière, car expéditive, pour être finalement condamnée au sursis car, enceinte, et à terme svp! Les faits étaient simples de prime abord: cette dame vivait très bien, et on ne pourra jamais affirmer qu'elle était dans le besoin ou plus grave, dans la mendicité. Sa famille, nombreuse et surtout honorable, vivait comme toutes les grandes familles, avec les aléas de la vie quotidienne, normales, c'est à dire correctement. Son mari était d'un élan généreux, gentil, affable, sans égal. Mais, car il y avait un «mais ». Elle avait pris le risque de connaître et de fréquenter-dans l'exercice de ses fonctions- un riche gars, jeune, plus que son époux, plus que très beau, élégant, courtois et... coureur de jupons, selon la rumeur (Ah! cette maudite sacrée rumeur!) LL'enquête n'avait dégoté aucune allusion à de prétendues sorties, où le péché était «chef de camp»! La rumeur aidant, le pauvre époux de Me X... n'en pouvait plus des allusions et sous-entendus! Ces mêmes sous entendus qui laissaient< supposer que la relation qu'entretenait le richard avec cette avocate, n'avait rien de scandaleux. Elle était une relation de travail. Là, les ennuis commencèrent par la mise en place d'une filature chapeautée par les flics! Ils mâchaient une « macération» car, quelques semaines plus tôt, ce qu'on appelle dans le jargon juridico- policier, un «délit provoqué»! Elle sera stoppée dans un endroit choisi, fouillée, et confondue par la découverte d'un paquet contenant des coupures de canards, qu'on pourrait facilement prendre pour du fric! Avec le refrain connu à l'époque des dépassements: aujourd'hui, heureusement disparue! « Alors, le sac que vous aviez sur vous, était pour le juge de la cour?» La bonne dame répondit par la négative, en appuyant fort sur l'argument suivant: «Ecoutez-moi bien! Nous sommes en pleine période, si j'émets un faux témoignage en attendant un bébé, je risque fort bien un coup divin en retour. Non, non et non. M. Med MounNir. L. n'a rien à voir dans cette histoire. Voyez plutôt avec une autre, pour le descendre, car moi, j'ai peur pour le nom de ma famille, et le prestige de mon mari. Je n'ai plus rien à déclarer, je suis innocente, je le jure devant Allah.» Cela a suffi pour l'envoyer devant la criminelle, où s'illustrera l'unique défenseur qui ébranla, par sa puissante voix porteuse, l'assistance venue nombreuse, surtout pour voir à l'oeuvre, la présidente du tribunal criminel, réputée comme une grande juge courageuse et droite. Elle prononcera une condamnation, assortie du sursis, juste de quoi calmer l'ire du chef de cour et de la «bande» de l'époque, qui veillait, au nom de la loi, pas la loi de la République, mais celle des copains et des coquins.

De Quoi j'me Mêle

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