Comment passer de bonnes vacances

Dans quelques jours, ce sont les vacances pour tous les élèves des trois cycles scolaires. Les parents pensent déjà aux meilleurs moyens de faire passer à leurs enfants les trois mois de l’été dans les meilleures conditions possibles. Pour quelques-uns, ce sont de bonnes balades sur le littoral qui sont prévues. Pour plusieurs, c’est la maison du village qui devient incontournable en cette longue période de vacances. Certains parents garnissent déjà les bibliothèques pour la lecture tandis que pour d’autres, c’est le moment de faire des économies pour pouvoir faire face aux achats de cadeaux pour les inévitables fêtes familiales, comme les mariages et les circoncisions.

Y a-t-il meilleur que des vacances au bord de la mer ?
Il n’y a aucun doute, la plus grande partie des parents aimeraient faire passer des séjours en mer à leurs enfants. « Oui, j’aimerais bien aller avec mes enfants passer un long séjour au bord de la mer. mais je ne peux me permettre plus de quelques week-ends. C’est trop cher », affirme un enseignant, père de deux enfants. En effet, le séjour dans les villes côtières est dispendieux.
L’hébergement, à lui seul, peut aller jusqu’à plus de 200000 dinars pour 10 jours.
« L’année dernière, j’ai loué chez un habitant de la ville de Tigzirt à raison de 8000 dinars pour 24 heures, plus les achats pour se nourrir et les menues dépenses sur les plages, cela m’a fait près de 15000 dinars pour une petite semaine », raconte un vacancier.
Toutefois, beaucoup de parents ont toujours de petites ressources pour prévoir quelques fins de semaine (s) au bord de la mer en famille. « Moi, je viens tous les week-ends, je ne peux pas payer l’hébergement dans un hôtel ou chez un habitant de la ville. Je préfère garder l’argent de la location pour les dépenses sur la plages et les fêtes familiales», reconnaît un retraité rencontré dans la ville de Tigzirt.
Pour les familles qui habitent dans les plus importants centres urbains, le retour au village constitue un moment délicieux, surtout pour les parents qui ont, en règle générale, passé leur enfances dans les maisons de campagne.
« Moi, je préfère aller au village avec ma famille. C’est vrai que ce n’est pas évident, avec les enfants mais tant que la « patronne » est d’accord, il y a toujours un moyen de les convaincre », ironise un enseignant universitaire qui vit à la capitale.
Pour comprendre le phénomène, nous avons interrogé des enfants dont les parents aiment passer les vacances dans les maisons de campagne. « J’aime bien aller voir les animaux et les oiseaux, mais je n’ai pas d’amis au village », affirme Jugurtha, sept ans. « Les vacances au village, c’est un luxe qu’on ne peut plus se permettre. C’est d’abord un souci avec les enfants, qui n’ont pas d’attaches, comme leurs parents. Retourner à la maison de campagne nécessite aussi quelques moyens financiers, en plus de l’incontournable nécessité d’avoir une voiture.

Un peu de distraction et beaucoup de lecture
« J’aime bien passer les vacances dans ma maison de campagne, mais sans véhicule j’avoue que c’est difficile de vivre dans notre village, éloigné des centres urbains », reconnaît Ali, ingénieur en informatique.
Ils sont rares mais ils existent toujours. Certains parents préfèrent inculquer à leurs enfants le plaisir de la lecture. « Je passe les week-ends sur la plage avec les enfants mais les autres jours je préfère les voir avec des livres. Lire, c’est la meilleure chose qu’on peut apprendre à nos enfants pendant les vacances. C’est un bon moyen d’évasion. Vous savez, pour un enfant, il suffit juste de lui apprendre et de l’habituer à quelque chose », affirme un père de famille qui se dit féru de poésie et de littérature russe.
Enfin, beaucoup de parents affirment que les fêtes familiales nécessitent des budgets, quand même, conséquents. « Chaque week-end, il y a une fête aux alentours. Quelqu’un de la famille qui se marie, un parent qui fête la circoncision de son fils et les raisons de faire la fête sont nombreuses. C’est très bien, mais c’est trop cher pour les invités », déplore Said, la soixantaine, qui émet le souhait de voir les habitudes évoluer selon les moyens disponibles. Je suis très heureux quand quelqu’un m’invite, mais je’apptéhende l’arrivée de la date parce qu’il faut toujours offrir un cadeau. Et de nos jours, ce n’est pas évident d’acheter un cadeau ou deux chaque week-end », ajoute-t-il.
Enfin, il y a lieu de noter que les familles aiment bien passer des moments de distraction. Parfois, un petit chant verdoyant constitue une attraction pour des centaines de familles qui viennent faire un pique-nique.
Des fois, les familles se rassemblent autour d’un lac pour manger ensemble. Toutes les occasions sont bonnes pour passer des moments agréables.