Attention danger!
Si l'arrivée d'Abderrachid Tabi à la tête du ministère de la Justice avait été accueillie d'une manière franche, et non tiède, comme ce fut le cas pour Belgacem Zeghmati, haï et pestiféré par les magistrats, spécialistes de l'intox, toujours en exercice à tous les niveaux de la magistrature, l'état de grâce accordé normalement par les gens intéressés par l'action de l'actuel ministre, a depuis longtemps, été dépassé. Les trafiquants de tous bords, les malhonnêtes et les ripoux ne sont pas restés trop longtemps à l'ombre, pour reprendre leur travail de sape, et conserver ainsi leur statut d'anciens magistrats, ayant rendu mille et un services aux pontes du pouvoir, mais jamais à la justice. Ne pouvant pas manipuler les jeunes et ambitieux magistrats, ils continuent à rendre d'étranges visites aux chefs de cours en exercice, pour de minables et inqualifiables «trucs», qui ne font pas honneur à la justice. On se rappelle de l'urgente convocation, il y a près de sept années judicaires, d'un procureur général au cabinet du ministre de l'époque, une convocation ayant pour ordre du jour, le refus de recevoir les cadres du cabinet au siège de la cour, mais d'en faire part au ministre, auparavant. Cette opération fut menée par le ministre, qui avait eu vent de la visite de son chef de cabinet, chez le procureur général en question, prié par le visiteur «de libérer immédiatement, un suspect mouillé, dans un dossier en instruction, dans une sale affaire de trafic de came!» L'indélicat chef de cabinet sera plus tard proprement remercié, et regagnera, mine de rien, la Cour suprême, lieu d'exercice du droit! Un comble et une honte! Tabi, qui connaît sur le bout des doigts et des lèvres, ces sinistres personnages, est prêt à toutes les éventualités, en vue de barrer la route à tous ces «véritables bandits». Abderrachid averti, vaut deux Tabi! Le danger ne passera pas, et s'arrêtera, bon gré!
